Joyeux anniversaire à Erasmus ! Le programme européen de mobilité internationale vient de fêter ses 35 ans, un âge fatidique qui annonce de grandes nouveautés pour l'organisation. Allo Trends vous en dit plus à ce sujet.
Erasmus fête ses 35 ans.
Rappelez-vous encore une fois. Le film de Cédric Klapisch, L'auberge espagnole, avec Romain Duris, a rendu célèbre en Europe le programme Erasmus, qui se veut un échange académique pour les étudiants français.
Jeudi 20 janvier, Sébastien Thierry, directeur adjoint d'Erasmus, a annoncé ses ambitions pour les cinq prochaines années. "Nous voulons 10 millions de mobilités supplémentaires d'ici 2027", a-t-il rapporté à franceinfo.
Depuis 1987, plus de 10 millions de personnes ont bénéficié du programme européen de mobilité internationale, baptisé Erasmus. Il s'adresse aux étudiants, mais aussi, depuis 1995, "aux apprentis, aux élèves des lycées professionnels et aux demandeurs d'emploi".
Depuis peu, la Commission européenne a lancé un nouveau programme, Erasmus. Celui-ci s'adresse aux jeunes de 21 à 27 ans et s'appelle d'ailleurs Erasmus 21-27.
"Nous voulons un programme qui s'adresse davantage aux personnes issues de milieux modestes, aux personnes qui vivent dans des zones plus enclavées", a expliqué Sébastien Thierry à nos confrères de franceinfo. Et ce n'est pas tout.
Avec plus de 12 millions de mobilités entre 1987 et 2020, le programme Erasmus veut donc désormais compter 10 millions de mobilités supplémentaires d'ici 2027. "C'est une accélération phénoménale qui va de pair avec des défis comme l'inclusion", a souligné le directeur général.
Erasmus fait toujours rêver les étudiants.
"Cette image, presque indélébile depuis un film célèbre, ne va pas disparaître en un jour", a poursuivi Sébastien Thierry. Le programme Erasmus+ "vise à développer l'égalité des chances, l'inclusion et la diversité en faveur des personnes qui ont moins d'opportunités en raison de leur âge, de leur contexte culturel, social et économique, d'un handicap, de leur origine ou encore de leur habitat (zones enclavées)", a-t-il expliqué. Et ce n'est pas tout.
Pour les cinq prochaines années, Erasmus s'est fixé de nouveaux objectifs. "Nous voulons un programme qui s'adresse davantage aux personnes issues de milieux modestes, aux personnes qui vivent dans des zones enclavées", peut-on lire.
Parmi ces territoires enclavés, le directeur pense donc notamment à l'outre-mer. En raison de la crise sanitaire du Covid 19, de nombreux territoires, dont la France, n'ont pas eu la chance de pouvoir partir.
"La crise Covid 19 a évidemment eu un impact sur ce programme de mobilité, qui est soumis aux conditions d'ouverture des différents pays de destination. L'impact a surtout concerné les mobilités de plus courte durée", a expliqué Sébastien Thierry. Les objectifs futurs tiendront compte de cet élément.
Le nombre d'étudiants souhaitant partir à l'étranger n'a donc jamais diminué. "Nous avons reçu 180.000 demandes de mobilité. C'est donc extrêmement encourageant. Pour la sortie de crise", a-t-il déclaré, avant d'évoquer le Brexit, qui "a évidemment un peu changé la donne".
"Le Royaume-Uni était la destination préférée des Français avec Erasmus", a-t-il expliqué. "Depuis 2017, le Royaume-Uni perd de son attractivité. Notamment au profit de l'Espagne et de l'Irlande". Cela ne signifie pas pour autant que le Royaume-Uni n'est plus une destination éligible. Alors, êtes-vous prêt à tenter l'aventure ?