Meeting de Zemmour : des militants de SOS Racisme agressés, des journalistes de Quotiden exfiltrés... Nous résumons les incidents

Meeting de Zemmour : des militants de SOS Racisme agressés, des journalistes de Quotiden exfiltrés... Nous résumons les incidents

Les événements qui se sont déroulés au début de la manifestation du polémiste. Nous vous donnons toutes les informations.

Hier, Éric Zemmour, candidat officiel à la présidentielle, a rencontré ses partisans lors d'un meeting à Villepinte. Pour l'occasion, plus de 13.000 personnes avaient fait le déplacement en Seine-Saint-Denis, dont 400 journalistes, mais aussi quelques dizaines de militants de SOS Racisme. Au début du discours du polémiste, dix d'entre eux se sont levés et ont formé le message "Non au racisme" lettre par lettre, inscrit sur leurs T-shirts. Au bout de quelques secondes seulement, des partisans d'Éric Zemmour se sont jetés sur eux et d'autres n'ont pas hésité à leur jeter des chaises. "Nous n'imaginions pas que cela puisse dégénérer à ce point. Nous étions visiblement venus pour chatouiller les personnes. Il faut être soit ivre de racisme, soit dans une forme de certitude de toute-puissance pour pouvoir commettre un tel acte devant les caméras", soulignait ce matin le président de l'association, Dominique Sopo, à nos confrères de franceinfo.

"Tous les journalistes présents ont pu constater qu'au demeurant, SOS Racisme, comme à son habitude, n'est en aucun cas impliqué dans une action violente. Nous sommes des partisans de la non-violence, comme chacun sait", a ajouté Dominique Sopo. Alors que le rassemblement n'avait pas encore commencé, des journalistes ont également été pris pour cible.

"Quotidien collabo", "Quotidien dehors", "Tout le monde déteste Quotidien"... Alors que les journalistes de Quotidien se rendaient à l'événement comme 400 de leurs collègues, ils ont été pris à partie par des partisans d'Éric Zemmour. Au bout de quelques minutes, les forces de l'ordre ont été contraintes d'exfiltrer l'équipe pour apaiser les tensions. Il y a quelques jours, Quotidien a d'ailleurs annoncé qu'ils allaient poursuivre Éric Zemmour en justice pour leur avoir volé des images. Hier, l'équipe de Yann Barthes n'a pas été la seule à être attaquée, puisque Mediapart, Le HuffPost et le photographe Eliot Blondet ont déclaré avoir été agressés verbalement et/ou physiquement. "'Je ne pardonne plus, je tue', m'a lancé un militant en me bousculant et en me regardant droit dans les yeux. Vol de matériel photographique. Projectiles sur la presse. Des insultes. C'est ici que commence la campagne présidentielle d'Eric Zemmour à Villepinte", a tweeté le photographe.