Parcoursup : Le parcours d'obstacles de l'orientation ?

Parcoursup : Le parcours d'obstacles de l'orientation ?

Le jeudi 20 janvier, les lycéens pourront déposer leurs vœux d'études supérieures et effectuer leur parcours d'obstacles sur la plateforme Parcoursup.

Depuis quelques années, Admission Post Bac est remplacé par Parcoursup. Une grande nouveauté pour les enseignants et les élèves, et pour l'orientation ... Ou pas. Car depuis la mise en place de cette plateforme ... de nombreux jeunes sont en grande difficulté.

Une nouvelle idée qui fait un flop

Pour se remémorer la genèse du remplacement d'APB, il n'est pas nécessaire de remonter très loin dans le temps. Car ce n'est que depuis 2018 que cette nouvelle plateforme existe. Et plus d'un aurait souhaité qu'elle n'ait jamais vu le jour ...

Car si Parcoursup promettait changement et ergonomie ... elle offrait exactement le contraire aux jeunes. Ces derniers se sont retrouvés en grande difficulté. Qu'il s'agisse de comprendre le fonctionnement ou tout simplement d'obtenir une réponse.

Car oui, c'est probablement le plus gros problème d'orientation que rencontre cette organisation. Un problème qui a déjà été soulevé à plusieurs reprises par ceux qui rencontrent des difficultés. Pourtant, rien ne semble changer...

Pire encore : même les meilleurs élèves n'obtiennent parfois aucune réponse à leurs demandes. Imaginez une seconde que vous êtes à leur place. Ils ont travaillé dur toute l'année. Et avez obtenu d'excellentes notes...

Pourtant, aucune école ne prend la peine de vous envoyer une lettre ou un e-mail. Ou une quelconque réponse positive. Et ce, bien que vous fassiez partie des meilleurs élèves de votre école. C'est ce qui vient d'arriver à une jeune femme qui s'était inscrite sur Parcoursup.

Elle a été interrogée il y a quelques mois par LCI sur sa mauvaise expérience. Elle s'appelle Sirine et, malgré ses 16 de moyenne générale, elle n'a pas obtenu de place à l'université... Aussi surprenant que cela puisse paraître.

L'enfer de l'orientation sur Parcoursup

La jeune fille était en classe de terminale. Et était toujours considérée comme une très bonne élève. En d'autres termes, elle n'avait plus rien à prouver. Sauf pour les écoles qui devaient accepter sa candidature... Et le fait qu'elle se soit distinguée dans plusieurs domaines ne semblait pas les convaincre.

"Le bilan est très satisfaisant. Sirine a fait preuve de sérieux et d'engagement", peut-on lire dans son bulletin de notes, comme le rapporte LCI. C'est pour cette raison qu'elle n'hésite pas à postuler sur Parcoursup. Notamment dans les écoles de commerce et à Sciences Po.

Avec un tel palmarès, elle aurait dû crouler sous les demandes d'admission. Pourtant, la jeune femme doit faire face à un refus. Mais un refus généralisé. Aucun de ses vœux n'a été accepté. Et ce, bien qu'elle ait formulé une quarantaine de vœux.

"J'ai été refusée avec 40 vœux et sous-vœux et j'ai reçu zéro proposition d'admission". Un échec qui fait mal et que beaucoup de personnes auraient du mal à surmonter. Pourtant, nombreux sont ceux qui souffrent de telles décisions.

C'est pour cette raison que la colère monte contre Parcoursup, la plupart souhaitant que cette plateforme disparaisse et que l'on revienne au moins à l'ancien système d'orientation. Et ce ne sont pas seulement les étudiants qui demandent sa suppression.

Que ce soit les syndicats étudiants ou même les hautes sphères politiques. Tous demandent que la plateforme soit revue. Ou du moins qu'elle soit améliorée ou qu'elle apporte des réponses un peu plus positives à ceux qui expriment leurs souhaits.

Admission Post Bac déjà critiquée

Comme nous l'avons déjà évoqué, avant Parcoursup, c'était Admission Post Bac qui faisait face à de nombreuses critiques. L'orientation des étudiants est toujours un sujet qui fait parler. C'est d'ailleurs ce qui a motivé la mise en place de la nouvelle plateforme en 2018.

Nos confrères de France Inter ont rappelé que l'ancien système était déjà confronté à de nombreuses difficultés. Pour rappel, le système de tirage au sort arbitraire et de proposition d'unité était sans doute ce qui agaçait le plus les étudiants.

Sur ce point, Parcoursup est donc plus "satisfaisant" que l'ancien système. Du moins de ce point de vue. Et Jérôme Teillard, son créateur, n'a pas manqué d'insister sur ce point. Il a rappelé la grande différence avec APB.

Nous parlons bien sûr du fait que nous pouvons formuler nos vœux dans n'importe quel ordre, et c'est d'une importance capitale. "Le candidat formule ses vœux sans ordre de préférence. Il répond aux propositions qu'il reçoit. ont rappelé nos collègues.

En procédant de la sorte, vous évitez généralement un stress supplémentaire. L'idée que vous n'avez pas placé le bon vœu au bon endroit. Que vous auriez préféré mettre un vœu en premier plutôt qu'un autre....

Avec Parcoursup, ce stress n'existe plus. Mais comme nous vous l'avons fait savoir, d'autres problèmes apparaissent. Et compensent malheureusement, dans le mauvais sens du terme, l'ancien système géré par Admission Post Bac.

L'autre atout de Parcoursup

Certes, ce n'est pas en interrogeant le concepteur de cette nouvelle plateforme que l'on trouvera les éléments négatifs. Mais il est toujours bon de voir les "points positifs". Ceux que celui-ci met en avant. Et à en croire ses déclarations, ils sont nombreux.

"Grâce à Parcoursup, outre la liberté de choix et la possibilité d'exprimer ses vœux, le candidat a le dernier mot. L'accompagnement humain dans les lycées aussi. Le travail des chefs d'établissement n'est pas assez mis en avant. a d'abord fait savoir le "père" de Parcoursup.

Puis il a ajouté : "Les professeurs principaux et les psychologues de l'Éducation nationale aussi. Ce travail d'accompagnement est au cœur de Parcoursup". Certes, les aspects positifs de ce dispositif sont nombreux.

Mais force est de constater que pour les élèves qui s'inscrivent sur cette plateforme, il s'agit d'un grand parcours d'obstacles. La procédure reste longue et très stressante. En outre, il y a un autre élément important à prendre en compte.

Nous parlons bien sûr des licences et des accès qui sont néanmoins prévus comme "libres". En réalité, même les universités sont sélectives. Et ne proposent qu'un nombre limité de places. Ce qui n'est pourtant pas inscrit dans Parcoursup.... n'est inscrite.

Imaginez donc la déception des étudiants lorsqu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas acceptés dans un établissement qui devrait accepter tout le monde... Ce n'est qu'un des nombreux points qui doivent être modifiés. Pour améliorer la plateforme d'orientation.

Il faut plus de places.

Mais pourquoi y a-t-il finalement si peu de places ? Ou plutôt, pourquoi certains lieux proposent-ils d'être admis dans leurs universités. Alors qu'ils ne disposent que d'un nombre limité de places ? C'est très simple : parce qu'il y en a trop peu.

En effet, nombreux sont ceux qui souhaiteraient que davantage de places se libèrent sur Parcoursup. Ou plutôt qu'il y en ait plus pour leur filière. C'est en tout cas la demande de Mélanie Luce. Cette dernière n'est autre que la présidente de l'Unef.

Elle estime qu'il faut supprimer la sélection et donc ouvrir les formations. Nos confrères de France Inter rapportent que "l'organisation estime qu'il faudra 130.000 places dans les universités d'ici cinq ans".

Mais l'Unef ne s'arrête pas là. Elle demande la suppression totale de Parcoursup d'ici la rentrée 2023. Et "réinscrire le libre accès dans la loi". Reste à savoir si ces idées seront adoptées. Mais il ne fait aucun doute qu'il s'agit du meilleur projet en matière d'orientation...

En effet, si davantage de places sont proposées, de moins en moins de personnes seront confrontées à un échec et à un refus. Mais pour offrir plus ... il faut aussi que les universités puissent accueillir plus d'étudiants. Et c'est là que réside le problème.

Heureusement, il y a quelques nouveautés cette année. Il n'est pas certain que cela suffise à apaiser la colère de ceux qui dépendent de la plate-forme ? Mais il ne fait aucun doute que cela permettra de faire passer la pilule un peu mieux.

Parcoursup bientôt plus facile ?

Jeudi 20 janvier, les intéressés sont partis à l'assaut de la plateforme. Pour formuler leurs vœux le plus rapidement possible. Pour mettre toutes les chances de leur côté. Pourtant, la rapidité ne sert à rien.

L'algorithme doit vous "sélectionner". Au début, vous aviez la possibilité de formuler un nombre "limité" de vœux. Sachez que cette année, vous pourrez formuler "beaucoup" plus de vœux. C'est du moins ce qu'a rapporté le journal Le Parisien.

Le média a rapporté : "Vous avez 10 vœux de plus. Pour les formations que vous choisissez dans le cadre de l'apprentissage. Même si l'alternance n'est pas votre premier choix, cela ne vous coûte rien de postuler à certaines d'entre elles. Et vous aurez encore plus de chances de votre côté.

D'autre part, vous devez vous dire une chose importante. Ne mettez pas de côté la voie de la formation professionnelle. Cette voie vous permet de faire beaucoup de choses. Tout d'abord, vous augmentez vos chances d'être accepté dans une école secondaire. Mais ce n'est pas tout.

Vous pouvez également découvrir un nouvel environnement. Sur lequel vous n'auriez pas misé au départ. Et la bonne nouvelle, c'est que des places supplémentaires peuvent être disponibles. En effet, "le nombre de filières proposant ce type d'études a augmenté de 40 %. qu'il y a deux ans".

Bien sûr, cela n'atténuera pas la difficulté de trouver votre bonheur sur Parcoursup. Cependant, cela peut vous permettre d'avoir un peu plus de chances lors de votre orientation. D'être pris pour des études supérieures. Et c'est sans doute ce qui compte le plus pour vous. Nous espérons néanmoins que ce système sera revu.

C'est ce que beaucoup de gens demandent. Pour qu'il y ait plus de places, bien sûr. Mais aussi pour que le site soit un peu plus convivial.