Spider-Man risque de rester encore un bon moment sur nos écrans. Aussi bien au cinéma dans Spider-Man : No Way Home que dans Spider-Man : Across the Spider-Verse. Sans oublier les consoles, puisque Marvel's Spider-Man 2 prépare sa sortie. Et si l'on considère l'accueil chaleureux réservé aux précédentes adaptations, Marvel's Spider-Man et Marvel's Spider-Man : Miles Morales, l'énorme attente des joueurs n'est guère surprenante. En effet, contrairement à d'autres titres (Marvel's Avengers, pour n'en citer qu'un), le super-héros s'adapte parfaitement à un gameplay donné. Il semble évident que le tisseur est le héros Marvel le plus facile à transposer dans un jeu vidéo. Mais pourquoi en est-il ainsi ? Nous creusons trois pistes d'un personnage qui semble taillé sur mesure pour les expériences de jeu vidéo.
Nous l'avons récemment mentionné dans un éditorial : le gameplay de Spider-Man est accrocheur. Mieux encore, il s'affine au fil des générations. La qualité des adaptations varie certes, mais elle a une base solide et constante. Le balancier s'emballe parmi les joueurs de toutes les générations et prend son envol en 2000 avec le jeu Spider-Man pour la PlayStation. Depuis, la formule n'a cessé de gagner du terrain, apportant avec elle nos mécaniques modernes.
Marvel's Spider-Man le prouve avec un monde ouvert, un élément populaire de ces dernières années, mais surtout avec un système de combat enivrant, inspiré de la franchise Batman Arkham. Même si les jeux ne sont pas géniaux, il suffit de penser à Spider-Man : le règne des ombres, le potentiel est énorme et l'expérience intéressante.
La popularité de Spider-Man contribue à la facilité avec laquelle le super-héros peut être transformé en jeu vidéo. Pour fournir un bon titre, on s'attend inévitablement à un bon style d'écriture. Peter Parker reste un personnage solide, un vrai blagueur avec de bonnes répliques. De plus, il est plus facile de s'identifier à lui qu'à Captain America, Iron Man et d'autres. Jeune étudiant fauché vivant chez sa tante, Spider-Man doit faire face aux défis de la vie quotidienne et à ceux d'un super-héros.
Dans Marvel's Spider-Man, cet aspect est approfondi par les scénaristes d'Insomniac Games et fournit des moments riches en émotions. Il suffit de penser à la relation entre Peter Parker et Otto Octavius. Un gameplay efficace couplé à un univers qui parle à tout le monde, voilà l'un des ingrédients d'une franchise facile à transposer en jeu vidéo.
Autres éléments facilitant les adaptations : Spider-Man dispose d'un vaste bestiaire de super-vilains. Et au fil des jeux, ils sont nombreux, notamment le Lutin vert, le Dr Octopus, Mysterio, Carnage, le Vautour et d'autres. C'est d'autant plus vrai que ces personnages ont déjà été présentés à un large public au cinéma. Avec une base aussi solide - merci aux films de Sam Raimi - il est difficile de passer à côté. Beaucoup d'entre eux bénéficient d'un énorme battage médiatique lié à un grand charisme (pour ne pas citer Venom).
Avec un large éventail de pouvoirs, ce bestiaire permet aux développeurs de créer des combats toujours différents. Combattre Wolverine, possédé par le symbiote, dans Spider-Man : Le règne des ombres n'est pas la même chose que se battre dans les airs contre le Green Goblin (Spider-Man, l'adaptation cinématographique de 2002).