Ukraine : les Etats-Unis menacent la Russie en cas de nouvelle attaque militaire

Ukraine : les Etats-Unis menacent la Russie en cas de nouvelle attaque militaire

Le déploiement de troupes russes à la frontière ukrainienne inquiète les puissances internationales, qui y voient une préparation à une éventuelle invasion.

Hier, les Etats-Unis et l'OTAN ont à nouveau pointé du doigt la Russie pour ses actions contre l'Ukraine et l'ont mise en garde. En effet, 90.000 soldats russes sont stationnés aux frontières depuis plusieurs semaines. "Il ne s'agit pas de manœuvres militaires, mais d'une mise en place progressive du dispositif russe", a souligné l'ancien diplomate Jean Gliniasty. Si "au printemps, il y avait un consensus international sur le fait que les Russes n'avaient pas les moyens nécessaires pour lancer une invasion. Aujourd'hui, les Russes veulent inverser le rapport de force et montrer que cette menace est crédible", a regretté Edouard Simon, chercheur associé à l'IRIS et spécialiste des questions de défense européenne, chez nos confrères de France 24.

Afin de trouver une solution le plus rapidement possible face à la montée des tensions, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken rencontrera demain son homologue russe Sergei Lavrov. En outre, ce dernier s'entretiendra avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, qui demande un "paquet de dissuasion" contre une éventuelle attaque russe. La Russie a toutefois rejeté ces accusations.

Ce matin, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a condamné l'armée ukrainienne qui - selon elle - "renforcerait ses capacités militaires en amenant du matériel lourd et du personnel à la frontière". La porte-parole a également déclaré que 125.000 soldats se trouveraient à la frontière russe. "Si l'Occident ne parvient pas à retenir l'Ukraine ou si, à l'inverse, il l'encourage à le faire, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger notre pays", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse diffusée ce matin. Dès le printemps 2021, mais aussi en novembre 2020, les actions de la Russie ont inquiété les autorités internationales.