Si la fausse teigne a plutôt mauvaise réputation chez les apiculteurs, et à juste cause car ses larves parasitent les ruches, elle pourrait bientôt devenir la prochaine arme contre la pollution.
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Une scientifique - et apicultrice amatrice - nommée Frederica Bertocchini, de l'Institut de biomédecine et de biotechnologie de Cantabrie en Espagne, a fait une étonnante découverte. En effet, elle a remarqué qu'en mettant des ruches infectées par les chenilles de la fausse teigne dans un sac en plastique, celui-ci se trouait rapidement.
L'expérience a été reproduite par l'université de Cambridge sur un sac en plastique de supermarché, qui a abouti aux mêmes résultats. En effet, au bout de 12 heures, les larves avaient déchiqueté le sac. On les a ensuite isolées afin de vérifier que leur système digestif avait bien ingéré le polyéthylène, principale substance des sacs en plastique. Elles ont alors produit de l'éthylène glycol, ou antigel, qui confirme la dégradation du polyéthylène.
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Découvrir l'enzyme qui permet à ces chenilles d'assimiler le polyéthylène pourrait être une des solutions à l'un des problèmes majeurs de notre temps : la pollution. En effet, chaque individu produit 10 000 tonnes de déchets par an, l'équivalent de 230 sacs en plastique ! Pourtant, les sacs en plastique se dégradent difficilement. Il faut compter 100 à 400 ans pour qu'ils se décomposent entièrement !