Riwanon an Habask : « Le plus important, c'est de transmettre ce qui nous plait »

L’équipe Allo Trends vous propose aujourd’hui, le 2 juin 2018 de découvrir la toute dernière vidéo de France 3 Bretagne sortie sur le net. Vu les premiers retours des internautes, nous avons pensé utile de vous la partager sur notre site.

Et oui, encore un article aujourd’hui à propos de la chaîne Youtube Riwanon an Habask : « Le plus important, c'est de transmettre ce qui nous plait », vous commencez à en avoir l’habitude vous qui suivez assidûment Allo Trends depuis tant d'années déjà ! L'intérêt pour cette chaîne ne cesse de croître au fil des années et nous sommes très heureux de vous la partager une nouvelle fois. C’est pour cette raison que l’on vous en parle en ce jour car cette nouvelle vidéo pourrait piquer votre intérêt.

Nous vous proposons aujourd’hui de retrouver la dernière vidéo de la chaîne Youtube France 3 Bretagne qui s’appelle tout simplement Riwanon an Habask : « Le plus important, c'est de transmettre ce qui nous plait ». Si vous l’avez apprécié, n'hésitez pas à like le contenu pour ainsi soutenir l’auteur de la vidéo !

Cette vidéo fait actuellement le buzz sur internet et pourrait peut être se retrouver dans les tendances de Youtube. Elle a été publiée il y a quelques heures par le vidéaste de la chaîne Youtube France 3 Bretagne qui publie très régulièrement des vidéos similaires au contenu dont nous vous parlons aujourd’hui.

A la télévision, il est très difficile de rentrer en contact avec les animateurs ou bien même les producteurs d’une émission. Sur internet c’est beaucoup plus facile de contacter un vidéaste lorsqu’on souhaite lui faire des retours à propos d’une vidéo publiée sur Youtube ! Cependant, rien ne vous garantit qu’il vous répondra. Mais qui ne tente rien n’a rien ! Pour entrer en contact direct avec un vidéaste, essayez de trouver ses réseaux sociaux et envoyez lui un message public ou privé. Vous pouvez aussi trouver le mail d’un Youtuber sur sa chaîne Youtube en cliquant sur “A propos”. Vous obtiendrez ainsi sa précieuse adresse email.

On est bientôt à la fin de la news sur la vidéo Riwanon an Habask : « Le plus important, c'est de transmettre ce qui nous plait », toute l’équipe Allo Trends espère que vous l’avez trouvé intéressante à lire. Le saviez-vous ? Sur Youtube, vous pouvez trouver d’autres vidéos de France 3 Bretagne qui ont pu être uploadé par d’autres utilisateurs et qui ne sont pas encore référencés sur Allo Trends. Si jamais vous êtes curieux, allez y faire un tour, on ne sait jamais !

Il est maintenant temps de nous quitter, merci d’avoir lu cet article, on se revoit très vite sur Allo Trends !

À titre informatif, vous pouvez retrouver ci-dessous la description de la vidéo Riwanon an Habask : « Le plus important, c'est de transmettre ce qui nous plait » publiée par la chaine Youtube France 3 Bretagne :

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Bonjour tout le monde !
Comment ça va ?
Nous sommes déjà au mois de juin...
Comme le temps passe vite !
Aujourd'hui, c'est déjà la 300ème émission...
Vous vous rendez compte ?
Trois cents Bali Breizh...
On va manger du gâteau du coup ?
Non, je ne pense pas.
Nous sommes comme d'habitude
avec Yann-Herle Gourves et Thelo Mell.
- Le temps passe vite quand même ?
- Et oui... beaucoup trop !
Oui, beaucoup trop vite.
Mael Gwenneg nous retrouvera
tout à l'heure pour discuter un peu.
Et pour bien commencer le mois de juin,
nous accueillons aujourd'hui
la directrice de l'Ubapar,
Riwanon an Habask.
Elle a plein de choses à nous raconter
sur la vie à la campagne,
et sur comment vivre sereinement
tous ensemble.
Nous suivrons également Thelo,
qui a été jusqu'à Quimper
faire un « Rod Trip »
avec Louise Ebrel.
Et pour finir, les gourmands que vous êtes
apprendront à faire
un gâteau au chocolat,
avec Virginie à Riantec.
Vous n'avez pas eu besoin d'aller très loin,
pas vrai Yann-Herle ?
Non pas très loin.
Mais il y a bien un gâteau.
Trois cents émissions, un gâteau.
C'est vrai. Riwanon est venue
nous retrouver.
Bienvenue, Riwanon.
Vous êtes plutôt quelqu'un de la campagne.
Vous n'êtes pas perdue, ici,
à Rennes ?
Non, grâce à mon GPS,
je trouve Rennes facilement !
Très bien. Avant de continuer notre conversation,
nous allons faire plus ample connaissance avec vous
puisque vous avez été « wikipedet »
par Yann-Herle. Regardons.
Riwanon an Habask
vit dans le Centre Bretagne...
et ce n'est pas de la survie !
Les gens du Centre Bretagne
sont des gens heureux, fiers de leur pays.
Il y a beaucoup de vie
en Centre Bretagne.
Là-bas, les enfants chantent
tout petits.
Riwanon porte beaucoup d'intérêt aux enfants
et à l'environnement qu'on leur offre.
Pendant longtemps,
elle a été employée à la Maison des Forêts.
Elle a commencé à proposer des projets
de sensibilisation des enfants à la nature.
Aujourd'hui, elle travaille comme déléguée régionale
de l'Ubapar,
l'Union bretonne pour l'animation
des pays ruraux.
Différentes choses sont proposées : stages BAFA,
pour former les animateurs,
coordination des différents camps de vacances
qu'on trouve en Bretagne, en breton s'il vous plaît !
Il n'est pas nécessaire de passer par l'Ubapar
pour emmener ses enfants en vacances,
mais il serait dommage de passer à côté
de l'énergie déployée par l'association.
Enfin, tout reste à vérifier bien sûr !
Dites-nous, qu'y a-t-il dans la terre ou dans l'eau
pour que les gens aient autant d'énergie ?
- Et vous aussi ?
- C'est l'énergie, la vigueur de la terre et de la nature.
- Ah oui, c'est la nature qui fait ça ?
- Oui, probablement.
Il y a peu de gens, donc il faut
faire avec les présents. C'est ça surtout.
Et pourtant, il y a de plus en plus
de monde à vivre en Centre Bretagne ?
Oui, c'est l'impression que ça donne.
Les nouveaux arrivants font plein de choses.
Ils savent pourquoi ils s'installent ici,
ce n'est pas par hasard, c'est un choix.
Aujourd'hui, vous êtes directrice
de l'Ubapar. Depuis quand ?
Bientôt trois ans.
Depuis le mois de septembre 2015.
Pouvez-vous nous expliquer
ce qu'est l'Ubapar ?
L'Ubapar est une fédération rassemblant
des personnes travaillant dans le social,
dans la culture, dans l'environnement
et dans le sport.
C'est un mouvement, finalement.
Un mouvement d'éducation populaire,
qui travaille dans les campagnes,
sur l'animation des campagnes.
On a beaucoup de membres qui s'occupent
de l'animation sur plusieurs communes,
ou d'une seule commune
ou encore des gens s'occupant de thèmes précis,
à savoir le social, l'environnement,
le sport ou la culture.
Comment est né l'Ubapar ?
Cela date des années 1980 il me semble ?
C'est ça, c'est le mouvement des
foyers ruraux.
Ils se sont créés
du côté de Ploudalmézeau.
À cette époque, beaucoup de foyers ruraux
sont nés un peu partout.
Ils se sont agrandis
et sont devenus les Ulamir.
Il s'agissait encore d'animer les campagnes
mais sur plusieurs communes.
Puis est arrivée l'Udamir,
au niveau départemental.
Et enfin, l'Ubapar,
à l'échelle de la Bretagne,
qui faisait partie du CNFR,
la Confédération nationale des foyers ruraux.
Qu'est-ce que ça apporte à tous ces groupes
d'être réunis dans l'Ubapar ?
C'est le principe du travail en réseau.
Quel que soit le problème,
la solution sera cherchée collectivement,
plutôt que de rester chacun dans son coin
et de buter sur des choses
qu'on ne peut pas faire tout seul.
Travailler ensemble, préparer ensemble,
trouver des activités, créer une énergie de groupe.
Le fait de se connaître aussi
aide à travailler ensemble.
Et peu à peu, grandir, se professionnaliser,
s'améliorer, se lancer dans d'autres projets...
Quel chemin avez-vous emprunté
avant d'arriver à ce poste-là ?
J'ai plutôt étudié l'environnement
et la langue bretonne.
J'ai trouvé du travail après mes études,
au Centre Forêt-Bocage de La Chapelle-Neuve.
J'y suis restée dix ans.
À l'époque, je faisais déjà partie
de l'association Ubapar,
j'aimais bien aller aux rendez-vous,
aux réunions de travail, aux journées de préparation.
Tous les ans, je participais
à des choses.
Petit à petit, on m'a proposé
de remplacer ma collègue, Katell,
sur la coordination des camps de vacances
en breton et en gallo.
Petit à petit, je passais une partie
de mon temps de travail à l'Ubapar.
Et quand j'ai quitté le Centre Forêt-Bocage,
il y a eu ce poste.
- C'était logique pour vous ?
- Ça pouvait l'être !
Nous allons découvrir tout de suite
ce qu'est l'Ubapar, grâce à Bleuenn ar Borgn.
Chaque année, des camps en breton
sont organisés pour les enfants.
L'occasion de s'amuser en breton,
de découvrir la nature et la vie rurale.
Moi, j'ai appris à tourner,
à faire le trot.
- Monter sur un poney, faire un « tour du monde »...
- Ce n'est pas trop dur ?
Pour les plus petits,
c'est la première fois qu'ils sont sans leurs parents.
D'abord, ils pleurent quand il leur faut
dire au revoir à leur père.
Mais le dernier jour, ils pleurent
quand ils doivent quitter les poneys.
L'Union bretonne pour l'animation
des pays ruraux,
créée dans les années 1980,
est un collectif d'associations.
Elles veulent faire découvrir le monde rural
sur plusieurs terrains.
Les loisirs, l'environnement,
la solidarité...
Des formations
sont aussi organisées,
pour les animateurs qui veulent travailler
dans ces camps de vacances,
ou pour les surveillants.
Il y a quelques années, une formation de baby-sitting
en breton a été mise en place.
Proposer une formation
est un pas en plus,
pour donner confiance aux jeunes
qui veulent se lancer,
et faire parler de ce service en breton.
- Ce bébé est tout mignon !
- « Moutig-tout ! »
Il ne rouspète pas.
Cette année encore, beaucoup de stages
seront organisés par l'Ubapar,
dans les cinq départements bretons.
Il reste encore de la place.
C'est vrai qu'il reste
encore de la place ?
Oui, bien sûr ! Les parents inscrivent
leurs enfants de plus en plus tard...
C'est le moment !
Souvent, le plus dur est la séparation
entre les parents et les enfants,
mais qui sont les plus inquiets,
les parents ou les enfants ?
Je pense que ce sont les parents.
Oui, ce sont les parents.
Les enfants ne se rendent pas compte d'où ils sont.
- Les animateurs doivent être inquiets aussi ?
- Tout le monde l'est !
Non, ce n'est pas vrai !
Combien coûte un camp ?
Pour un enfant.
Il y a plusieurs prix. Ça commence
autour de 200€ jusqu'à 350-400€.
Ce sont les prix en vigueur
dans le réseau d'organisateurs de l'Ubapar.
Ailleurs, ça peut être
beaucoup plus cher.
Le but est d'avoir de quoi payer les repas,
les animateurs...
En ce qui concerne les activités,
ça peut avoir un coût supplémentaire.
Plus il y a d'activités, plus ça coûte cher.
Mais même sans ces activités,
les camps restent de qualité.
J'imagine qu'on attire aussi les famille
avec les activités ?
Oui, ça dépend si l'on met l'accent sur les activités
ou sur la vie collective.
Vivre ensemble,
créer une dynamique de groupe,
des liens d'amitié...
Quels sont les différents camps
que vous proposez ?
Il y a un peu de tout,
même si c'est surtout à la campagne :
dans des forêts, des fermes
ou au bord de la mer.
Il y a aussi beaucoup de choses
autour du sport,
puisque l'été est la bonne période
pour faire du canoë, du kayak,
de l'équitation, du vélo...
pour aller d'un endroit à l'autre.
Plus les enfants sont grands, plus on peut leur
proposer des parcours, le long du canal par exemple.
On peut voir sur ces images,
ici à Mellionnec, une sortie dans un verger,
dans une ferme,
mais sans activité particulière.
C'est vrai qu'il y a un choix incroyable.
On le voit dans ce livret distribué dans les écoles
Diwan et bilingues. Ils ont tous du succès ?
Si tous les camps ont du succès ?
Oui, en général on essaye de changer un peu
d'une année à l'autre,
pour qu'il y ait du nouveau,
et que ce ne soit pas toujours pareil.
C'est bien aussi de proposer des camps
une année sur deux,
car sinon, ils n'ont pas le temps d'être connus
et les générations ne se renouvellent pas.
Mais nous devons en annuler quelquefois.
Nous avons entre 1 000 et 1 200 places,
pour 700 à 800 enfants qui viennent
participer aux camps de vacances.
On essaie d'équilibrer les choses
avec tous les organisateurs,
de trouver un équilibre entre tous.
Ce sont plutôt des enfants
de la ville qui viennent à l'Ubapar ?
Oui, il y a beaucoup d'enfants de la ville,
car c'est une chance d'avoir cela près de chez eux
ou dans les autres départements, car les gens
aiment traverser la Bretagne
pour découvrir de nouveaux lieux,
c'est aussi l'objectif.
De toute façon, c'est en ville que l'on trouve
le plus d'enfants, les écoles les plus grandes,
donc évidemment, les enfants
viennent aussi de la ville.
C'est important qu'il y ait des enfants
dans les camps.
Mais pour cela, il faut des jeunes
pour les animer. Voici comment ils sont formés.
Passer le Dabu, le Bafa en breton,
c'est l'objectif pour nombre de jeunes qui veulent
gagner un peu d'argent pendant les vacances.
Depuis seize ans, il est possible de passer
ce diplôme en breton.
Pendant une semaine, ces quinze filles et garçons
approfondissent leurs capacités d'animateur.
Ils ont un projet à présenter. Aujourd'hui,
le thème est celui de la nature.
De plus en plus d'enfants apprennent
la langue du pays.
Le nombre de camps
de vacances en breton augmente donc.
Plus de cinquante camps différents seront
proposés cette année par l'Ubapar.
Les jeunes animateurs doivent maîtriser
l'animation et la langue.
Aujourd'hui, les stagiaires étudient
le vocabulaire de la nature.
Ils perfectionnent encore leur breton
et le transmettront aux plus jeunes.
C'est ce qui est très bien dans cette formation.
Il n'y en a pas d'autres en français.
Les stages Dabu en breton font le plein,
car il y a une vraie demande de la part des jeunes.
L'animation, c'est la seule activité
que je puisse faire en breton pour l'instant.
Je viens de finir le lycée, donc je ne pratiquerai
plus autant le breton qu'avant.
500 jeunes ont été formés depuis
la création du Dabu en breton.
Les animateurs seront prêts
pour cet été, visiblement.
Quelles sont les capacités
nécessaires à l'animation d'un camp ?
Il faut surtout savoir s'adapter
à l'âge des enfants.
Savoir quels sont leurs besoins
et leurs capacités,
afin de jouer avec eux et s'en occuper tous les jours,
car il y a un quotidien à gérer.
Il faut savoir travailler en équipe,
savoir où sont les autres...
Il ne s'agit pas de tout faire dans son coin,
mais plutôt d'être avec les autres.
Et, bien sûr, avoir des idées, de l'énergie,
voir ce qu'est le loisir pour les enfants et pour
les adultes, pour qu'il y ait du plaisir de chaque côté.
Et, bien sûr, le plus important selon moi,
c'est de transmettre ce qui nous plaît.
Par exemple, s'il y a des gens qui sont
passionnés par le hip-hop ou la nature,
il faut qu'ils arrivent à transmettre
leur passion aux enfants.
C'est vraiment important.
Mais qui sont-ils ? Des jeunes issus
du lycée Diwan ou de l'université ?
La majorité est issue du lycée Diwan
et des lycées bilingues.
Ceux qui sont en âge de passer le Dabu,
c'est-à-dire avoir 17 ans.
Ils sont donc assez jeunes, mais il y a
aussi des intervenants extérieurs,
qui ont appris le breton dans les formations
de six mois, comme Stumdi, Mervent, Roudour...
Ils viennent donc et disent : « Je voudrais
continuer à parler breton au quotidien,
en participant à un camp et en donnant un peu
de mon temps pour ces camps de vacances. »
Donc il y a de tous les âges,
mais surtout des jeunes.
Vous donnez aussi une place au gallo.
Laquelle ?
Nous travaillons avec les Assemblées gallèses,
membres de l'Ubapar depuis longtemps.
Elles proposent une semaine en gallo
et une semaine sur la musique de Haute-Bretagne,
en juillet, à la Prénessaye.
Depuis quelques années, plusieurs personnes
ont aussi été formées aux diplômes nécessaires,
c'est-à-dire le Dabu-Dare en français.
Nous les avons aidés à monter un camp
de vacances, c'est pourquoi il y a un camp en gallo.
Un second sera proposé à l'automne
avec une autre association,
et un Dabu approfondi a été imaginé
avec une partie « gallo »,
afin d'attirer de jeunes gens vers cette langue.
Mais il n'y a pas eu ce Dabu.
Le Dabu, c'est le Bafa, en breton.
On continue de parler des camps de vacances
avec Mael Gwenneg et sa chronique « Tabutomp ».
Bonjour Goulwena, Riwanon,
et les gars.
Nous allons être un peu
techniques, maintenant.
D'ici le 1er juillet, une directive européenne
intitulée « Travel » va être appliquée.
Elle vaudra pour toutes les organisations
qui organisent des vacances pour les enfants.
C'est un enjeu économique, bien sûr.
Elles seront considérées comme
des entreprises de voyage.
Elles devront être inscrites
au registre du commerce comme une entreprise
et, surtout, on leur demandera d'alimenter
un fonds de garantie,
à hauteur de 10% de leurs recettes,
soit 10% de l'ensemble de l'argent qu'elles récoltent.
Les petites organisations
se plaignent, évidemment.
Elles demandent à ce que cette directive
ne soient pas immédiatement appliquée.
Avez-vous entendu parler de tout cela ?
Oui, j'en ai entendu parler
et il y a de bonnes nouvelles,
car tout est annulé pour ce qui
concerne l'éducation populaire.
- Tant mieux !
- J'ai appris ça ce matin.
J'ai reçu un mail, car je suis ça de près.
Bien sûr, quand nous sommes confrontés
à ces problèmes qui concernent toute la France,
nous essayons souvent de savoir ce qu'il
se passe au niveau des fédérations nationales
et quels sont leurs problèmes.
Les scouts ont immédiatement lutté contre ça,
car ils étaient directement concernés.
Ils ont été très réactifs
pour travailler là-dessus.
C'est une directive qui va s'appliquer à toute l'Europe,
mais il n'y a qu'en France
où l'on a décidé qu'il devait y avoir
ce fonds de garantie.
Donc, ça a été rapidement abandonné,
ce qui est une bonne nouvelle pour nous,
car nous ne pouvons pas participer
à toutes les luttes, ni recevoir de l'argent de partout.
C'était assez risqué pour l'Ubapar, par exemple ?
- L'Ubapar n'organise pas de camps...
- Les associations qui la constituent, alors.
C'était risqué pour les associations, oui.
De toute façon, toucher aux financements,
revient à affaiblir les associations dans leur quotidien.
Car ce que nous voulons dans nos associations,
c'est salarier correctement les gens,
avoir de la bonne nourriture pour les enfants,
en quantité suffisante.
Plus on affaiblit les associations,
plus on affaiblit leurs projets.
Ou bien on accueille moins de gens,
et cela signifie que l'on a globalement moins d'argent
pour financer d'autres projets.
C'est toujours la même chose :
il faut toujours être attentif à l'économie,
afin de pouvoir mener des projets de qualité.
L'objectif de cette directive était de professionnaliser
toutes ces organisations.
Ne serait-ce pas une bonne chose pour
certaines d'entre elles ?
Pas forcément l'Ubapar, mais ne faudrait-il
pas professionnaliser davantage ?
Ce que j'ai vu dans ce dossier,
c'est que c'est censé protéger les animateurs,
c'est-à-dire chaque personne
qui achète quelque chose.
Mais dans notre esprit, c'était l'inverse.
Nous ne voulons pas avoir des consommateurs
pour avoir des consommateurs.
Nous ne voulons pas avoir de programmes
avec du canoë, de l'équitation...
Les enfants sont des individus et quelquefois,
ils ont envie de ne rien faire.
Donc nous ne voulons pas rembourser
le canoë pour cet enfant qui pleurait dans son coin,
qui voulait simplement se promener
et qui ne voulait pas faire de canoë.
Dans un groupe,
il y a des enfants différents.
Parfois, ils boudent et parfois,
ils débordent d'énergie.
Il faut faire avec ce qu'il y a.
Les gens sont ce qu'ils sont,
il faut faire avec, au présent.
Autrement, c'est sans fin.
Tout est à vendre, tout est à acheter,
tout est à rembourser.
Merci Mael, voilà des bonnes nouvelles
pour la trois-centième émission.
- Super !
- On se voit la semaine prochaine.
En 2016, vous avez quasiment
sauvé l'école de Lanrivain.
Comment avez-vous fait ?
Alors, l'école de Lanrivain...
C'est une école de campagne,
qui compte une trentaine d'enfants.
L'école était un peu en danger
il y a deux ans,
parce qu'elle comptait
de moins en moins d'élèves.
Il y a eu un projet pour y ouvrir
une filière bilingue,
pour que l'école ne soit pas supprimée
et lui apporter un peu d'énergie,
car ce besoin existe en Centre-Bretagne.
Les gens avaient des enfants
scolarisés en breton,
qui n'allaient pas à Lanrivain
car ils allaient ailleurs.
Ils faisaient des kilomètres en plus et ils étaient
contents qu'il y ait une filière bilingue à Lanrivain.
Ça n'a pas plu à tout le monde, bien sûr.
Certains ont pensé que c'était
davantage une perte qu'un bénéfice.
Certains sont partis
et d'autres sont arrivés.
Nous avons maintenant une équipe
qui est plutôt jeune,
avec des parents d'élèves
qui viennent plus de l'extérieur que de Lanrivain.
Des gens motivés et énergiques.
donc les choses sont bien lancées, on a encore
lutté cette année pour maintenir un demi-poste
et pour avoir deux classes au lieu d'une seule.
Nous lutterons toujours, je pense.
C'est une école agréable, avec une dimension
idéale pour y mener de nombreux projets,
et être proches les uns des autres.
C'est-à-dire que toutes les familles
doivent s'impliquer, on ne peut pas être de côté.
C'est précisément ce que Bleuenn ar Borgn
est allée voir sur le terrain.
Elle a vu comment les choses
se sont arrangées depuis.
Alors, comment ça va ?
Tout va bien ? Oui ?
Cette école compte trente et un élèves.
Il n'y a que deux classes :
le premier degré d'un côté...
... et la maternelle de l'autre.
L'école était en danger
il y a quelques années.
Elle comptait de moins
en moins d'enfants.
Une filière bilingue y a ouvert en 2016,
et de nouvelles familles des villages
alentours ont été attirées.
C'est ainsi que l'école a été sauvée.
Il n'y a pas beaucoup d'entreprises
dans le Centre-Bretagne,
c'est pourquoi toutes les écoles
connaissent les mêmes problèmes.
Il y a un lien entre le bureau
de poste, l'épicerie,
l'hôpital, les fermes
et l'école, en fin de compte.
Sans elle, on pourra difficilement
continuer de vivre ici.
Les familles ne voudront pas s'installer
à la campagne, s'il n'y a pas d'école.
Dans les années 1990, Lanrivain
comptait plus de cinq cents habitants.
Il y en a cent de moins aujourd'hui.
Mais certaines jeunes familles apprécient
beaucoup la vie rurale du Centre-Bretagne.
Lilou et Milig habitent Lanrivain.
Ils vivent en caravane, le temps
de finir les travaux dans leur maison.
J'ai grandi dans une cité avec un tout petit
jardin et des maisons presque mitoyennes.
Quand j'étais enfant, ça me plaisait tellement
d'aller chez mes grands-parents.
Chaques vacances, chaque week-end,
je jouais à la campagne,
avec les animaux... Je n'ai jamais
imaginé élever un enfant autrement.
Chaque mercredi après-midi,
Milig va à Rostrenen.
Un service de taxi est mis en place par la
communauté de communes du Centre-Bretagne
pour les enfants qui vont faire
du sport ou de la musique.
L'aller-retour coûte un euro.
Il y a vingt kilomètres de trajet,
soit quarante kilomètres aller-retour.
Donc ça me donne du temps
pour faire d'autres choses,
et être prête à jouer avec lui
quand il rentre.
Comme Milig, beaucoup d'enfants
vont en taxi à l'école de musique de Rostrenen.
Six cents personnes y sont inscrites.
Des enfants comme des adultes,
qui seront heureux à la campagne.
Que pense l'Éducation nationale
de ce dossier ?
Y implanter le breton et sauver une école.
C'est un miracle ?
Ça ne s'est pas fait d'un coup
de baguette magique,
ça a pris un an ou deux, c'était long, nous avons
travaillé avec l'Office pour la langue bretonne,
avec l'école et la mairie, qui nous a aidé,
sans quoi nous n'aurions pas pu le faire.
Pour la mairie, il était très important
d'avoir une école dans la commune.
Les choses auraient été
plus difficiles autrement.
L'Éducation nationale, on l'entend peu.
Elle ne nous aide pas beaucoup.
L'Éducation nationale vérifie plutôt
qu'il y ait suffisamment d'élèves.
Plus il y a d'élèves, mieux c'est.
Mais nous ne sommes pas proches
d'une grande commune,
il y a donc plus d'élèves dans les écoles autour
et pas dans les petites villes comme celle-là.
Que pensent les habitants de tout cela ?
Il y a des opinions différentes : ils comprennent
que les jeunes soient attirés par le multilinguisme,
le fait d'avoir une culture en plus,
mais je pense qu'il y a
des avis très différents.
Les habitants sont encore très sensibles
à la question de la langue bretonne,
aux problèmes d'autrefois liés au breton...
Ils ne pensent pas que ça peut être
un gain pour les enfants. Pas tous.
Il y a deux camps : ceux qui ont une culture
ancienne, liée à la langue, la danse,
le chant, qui est très imprégnée
dans le Centre-Bretagne.
Et il y a ceux qui sont davantage tournés
vers l'agriculture traditionnelle,
et qui pensent plutôt que l'avenir
de leurs enfants est ailleurs qu'en Centre-Bretagne.
C'est quelque chose qui a changé le regard
des gens sur la langue dans le Centre-Bretagne ?
C'est assez récent,
c'était il y a deux ans seulement.
Petit à petit, avec les animations
que nous organisons dans le bourg
et le travail que nous menons avec la mairie,
l'épicerie, et avec notre mode de vie,
qui est respectueux et qui prend le temps
de faire les choses avec les gens,
les gens ne sont pas hostiles.
C'est quand même grâce au breton
que l'école a été sauvée.
Oui, mais combien cela aurait-il duré ?
Peut-être aurait-ce duré longtemps,
et peut-être que, par miracle,
beaucoup de gens seraient revenus.
Non, je ne le pense pas non plus,
mais je pense qu'ils voient une demande
de la part des personnes
qui s'installent dans la région,
et qu'il faut faire avec cette nouvelle énergie,
plutôt que contre.
Sans quoi, cette énergie disparaîtra
et les gens iront ailleurs.
Jusque là, les gens comme moi scolarisaient
leurs enfants vingt ou trente kilomètres plus loin.
S'il y a quelqu'un qui a changé l'image du breton,
c'est bien Louise Ebrel. Vous la connaissez ?
Thelo est allé faire un petit tour avec elle...
Oui, elle est née dans le Centre-Bretagne
et est allée vivre à Quimper.
Vous, vous êtes née à Quimper
et êtes allée dans le Centre-Bretagne.
Je suis allé voir Louise Ebrel, à Quimper,
avec mon triporteur. Voici Rod Trip !
Louise Ebrel est née à Treffrin, à côté
de Carhaix, en 1932, au pays de la gavotte.
La mère de Louise Ebrel, Eugénie,
l'une des trois sœurs Goadec,
est née en 1909.
Les sœurs Goadec ont été le plus grand
symbole du renouveau celtique en Bretagne
pour la jeunesse des années 1970.
Trois vraies vedettes !
Louise a travaillé en tant que serveuse
dans des restaurants de Quimper,
et aimait chanter en français
pour les clients.
Ce n'est que dans les années 1980
que Louise commence à chanter en breton,
lorsqu'elle entend des jeunes
chanter des chants de sa mère.
En 2006, Louise chante avec
le groupe punk Les Ramoneurs de menhirs.
Quarante ans après les sœurs Goadec,
c'est Louise qui a repris la vedette
pour la jeunesse bretonne.
- Regarde qui voilà !
- Vous allez bien ?
- Oui, vous aussi ?
- Oui, ça va.
Puisque vous êtes là,
venez boire un café.
Un café ? Merci beaucoup !
Tout est prêt, regardez.
Ça vous a surpris de voir que les sœurs
Goadec étaient célèbres en Bretagne ?
Au début, non, mais après
j'ai chanté avec ma mère.
J'ai chanté un an avec elle.
Vous étiez fière de chanter avec elle ?
Oui !
J'ai chanté dans trois ou quatre
fest-noz avec elle.
À Spézet, etc.
Parfois, elle me disait :
« Ce n'est pas comme ça qu'on dit ».
Un jour, Jean-Yves Le Corre m'a dit :
Alors, faussement naïve, je dis à ma mère :
« Que se passe-t-il, tu es malade ? ».
Elle me répond : « Ah non, je dois travailler ! ».
Je lui dis : « Et quel travail dois-tu faire ?
« Je vais enregistrer un disque.
« Jean-Yves Le Corre
m'a dit qu'il fallait que je fasse un disque. »
Alors je lui demande quand est-ce que l'on
peut commencer et elle me répond : « Lundi ».
C'était un vendredi...
- Alors vous avez enregistré le disque ?
- « Lundi ? », lui dis-je.
« - Oui, oui.
- Mais on n'a fait aucune répétition.
« Il n'y a pas besoin de répétition ! »
C'était dans une longère.
On a d'abord pris le café.
Après, il y avait une salle
et nous sommes allées de l'autre côté.
Il y avait une cheminée
et tout le matériel.
On chantait toutes les deux
et on nous disait :
« Il ne faut pas parler, Eugénie ».
« Bon, ça va, on va enregistrer un CD, là. »
Bien.
Et puis ma mère me parle un peu.
« On n'a pas le droit de parler ! ».
- Il ne faut que chanter !
- « On chante seulement ! ».
Et elle de me dire :
« Comment ils savent qu'on parle ? »
Quelle est votre gwerz préférée ?
Il y en a beaucoup qui sont belles.
Vous ne voulez pas en chanter une ?
Les sœurs Goadec
chantaient « Enez Eusa ».
Je l'ai oubliée,
ça commence bien...
Je vieillis...
Aujourd'hui, vous chantez avec des Corses ?
Avec le groupe Dremmwel.
Oui !
C'est un groupe de Quimper.
Ils m'avaient dit...
C'est un groupe de fest-noz ?
Oui, mais c'est du concert.
On m'a dit qu'il y aurait un concert
avec un Corse.
« Un Corse ?! », ai-je dit.
Moi, j'ai besoin de ça !
Des fois je suis fatiguée d'être chez moi.
Après être montée sur scène,
je ne suis plus fatiguée.
- Ça vous fait du bien ?
- Je ne suis plus fatiguée du tout !
J'ai besoin de chanter.
- On est arrivés !
- On est déjà arrivés ?
Le centre-ville de Quimper.
- C'est beau.
- Devant la cathédrale.
Je vais vous ouvrir la porte.
Ah oui, ouvre moi la porte.
- Il fait beau quand même.
- Madame Louise Ebrel.
- Il y a du monde.
- Oui.
Et il fait beau.
Au pied de la cathédrale.
- Votre casque.
- Je vais l'enlever.
On va parler rock'n roll maintenant...
Les Ramoneurs de menhirs.
- Ah oui !
- Vous venez ? Allons-y !
- C'est beau.
- Oui.
Louise, j'ai besoin de savoir
quelque chose, quand même.
Ça m'a surpris cette histoire avec
Les Ramoneurs de menhirs.
Comment une femme comme vous s'est
retrouvée avec des punks comme ça ?
Je suis comme les Ramoneurs !
Je suis une punk !
Tu n'as pas encore les cheveux violets.
Non, mais ça viendra.
Raconte-moi cette histoire alors.
Je connaissais bien Eric Gorce
et Richard Bévillon.
- Des sonneurs de biniou kozh et de bombarde ?
- Oui.
Des gens que j'avais rencontré
dans des festoù-noz.
Ils m'ont demandé si ça me disait
de chanter avec eux.
Ils ne m'avaient pas
parlé des Béruriers noirs.
Et puis je suis allée chanter
à Paris avec eux pour un fest-noz.
Alors j'ai vu quelqu'un qui jouait
de la grosse caisse à Douarnenez, qui m'a dit :
Je m'étais dit :
« Qu'est-ce qu'il raconte celui-là ? »
Et puis je suis allée à Quimper,
où quelqu'un m'a dit :
Je ne comprenais pas.
Quand j'ai vu la photo
avec le masque à gaz, j'ai pensé :
Des sauvages !
J'ai eu peur de faire des choses
avec des groupes comme ça.
J'ai tout de suite pensé à ma mère.
J'imaginais ma mère avoir honte.
Alors j'ai dit à Eric Gorce que j'étais malade,
que je pouvais pas venir,
qu'il ne ferait pas beau...
Et puis j'ai pensé :
« Je vais y aller quand même ».
C'était à Lorient, à la Taverne
du Roi Morvan,
sur une belle place.
Il y avait foule.
Je me demandais ce qu'ils faisaient tous là.
Il y avait des gens qui apportaient
des packs de bière...
Il y avait énormément de monde !
Alors on commence à chanter...
Vous n'aviez pas fait de répétition avant ?
Non, on n'avait rien fait !
C'était assez sympa, en fin de compte.
- Après j'ai rencontré Loran...
- Le chanteur ?
Qui était membre des Bérus justement.
C'est un guitariste.
Il était en face de moi, à table.
Je me suis dit qu'il n'était pas le même
quand il jouait de la musique
et quand il parlait avec vous.
Ce n'est pas un animal si bizarre que ça.
Non, justement, il sait faire les choses.
Je pensais qu'il était un peu fou, mais non.
Tous les jeunes font comme lui
et pas les vieux.
Ça doit être agréable de voir des jeunes...
Oui, justement. Quand il tape dans les mains,
tout le monde l'imite, ça se voit.
- Tout le monde ensemble.
- Toutes sortes de gens.
J'aime faire ça, tu vois.
Merci beaucoup, Louise.
- Je vais reprendre ma moto.
- Ah oui ?
Oui, il faut que je rentre chez moi.
Oui, malheureusement.
C'était un plaisir encore une fois.
Je dois rentrer chez moi.
Je ne suis pas très loin.
Je vais dire une petite prière
avant de rentrer.
Je vais demander pardon
pour chanter avec les Ramoneurs.
- Merci, Louise.
- De rien.
Au revoir, Louise !
Louise enregistre actuellement
un album avec le groupe Dremmwel,
dans lequel on l'entendra chanter en corse.
Le Centre-Bretagne est un peu
le pays du « Do it yourself »,
vous travaillez à la maison, beaucoup
de gens font des choses chez eux,
et il y aurait beaucoup de femmes
qui veulent accoucher chez elles.
Comment est-ce possible ?
Comment est-ce possible ?
Pourquoi ne le serait-ce pas ?
Ce peut être un choix.
Ça l'a été pour nous. Nous ne l'avons
pas fait pour le premier.
On y avait pensé, mais les deux autres
sont nés à la maison.
Pour nous, c'était un cheminement
de pensée.
Nous avons été suivis
par une sage-femme formidable.
Tous les échanges que nous avons eus
pendant la grossesse
étaient très bien, c'est-à-dire que l'on pouvait
parler de beaucoup de choses,
tout ce qu'il fallait pour envisager
les choses sereinement.
On parlait de ce qui faisait peur, de choses
dont on ne veut pas parler à n'importe qui.
Sur le plan technique et médical,
le suivi était le même que dans un hôpital,
car elle avait les même obligations,
le monitoring, etc.
Donc nous avons fait cela avec
une femme de Lanmeur.
Est-ce simple de trouver une sage-femme
pour accoucher à la maison ?
Non, ça ne l'est pas.
Il n'y en a pas beaucoup.
On a le droit d'accoucher à la maison, comme on a
le droit de le faire dans des chambres spéciales
ou des maisons de naissance.
Seulement, ces femmes n'ont pas d'assurance.
Elles ne sont donc pas reconnues par la profession
car il y a trop de peurs liées aux naissances.
Mais il y a des femmes qui luttent
et qui veulent apporter leur savoir aux autres.
Donc il faut les trouver,
les connaître, mais c'est en train de changer.
Car elles ont aussi des enfants.
Avez-vous eu l'occasion de donner
des conseils à votre entourage,
à des amies ou des femmes
qui souhaitaient accoucher à la maison ?
Pas des conseils, mais plutôt
des discussions, des échanges,
pour savoir ce qui arrive,
pourquoi et comment.
C'est-à-dire : « Dans cette histoire,
où est la place de la femme,
« qui est au centre, comme le bébé ? ».
C'est aussi une histoire de confiance
dans le lien avec la sage-femme,
qui sera là le jour J,
du début à la fin.
Un lien de confiance et d'amitié...
Comparé à l'hôpital,
on peut faire ce que l'on veut,
selon nos besoins et nos envies,
et pas selon ceux de l'équipe.
C'est d'abord la mère et son enfant
et le reste ensuite.
Nous allons maintenant apporter un peu
d'émotion à l'émission,
avec deux amies à vous
qui n'ont pas accouché à la maison.
La première fois que j'ai rencontré Riwanon,
c'était en classe de sixième.
Nous étions au collège ensemble.
Nous étions ensemble
de la sixième à la terminale,
puis nous avons continué
à nous voir régulièrement.
Riwanon et moi nous connaissons
depuis toujours.
Nous avons toujours été amies.
C'est une fille qui rigole beaucoup,
qui est souvent de bonne humeur,
et qui a de l'énergie pour mener des projets
et emmener les gens avec elle.
Elle sait demander de l'aide et faire
des choses avec les gens dans la bonne humeur.
Elle sait très bien accueillir les gens, aussi.
Je dirais qu'elle aime aussi
beaucoup la transmission.
Apprendre aux gens à faire des choses,
leur apprendre les savoirs
qu'elle a acquis.
Elle aime l'échange... et la fête aussi.
Je ne connais pas beaucoup de gens
qui invitent une centaine de personnes chez eux.
Je pense que la période durant laquelle
nous avons le mieux fait connaissance
était celle qui a suivi le bac, quand nous
sommes parties en vacances pendant quinze jours,
avec un troisième ami. Nous sommes partis
parcourir l'Irlande en stop.
Une sacrée aventure
pour des jeunes femmes.
Il y a aussi eu les chantiers chez elle.
Il y en a eu beaucoup, pour casser
des murs, en reconstruire,
faire l'électricité, construire une serre...
Toutes sortes de choses.
Nous avons eu beaucoup
de plaisir à aller l'aider.
Si j'avais une chose à lui dire,
je lui dirais de rester comme elle est,
en continuant de mener des projets
avec toujours autant de bonne humeur.
Continue de rigoler.
En y pensant hier soir, je me suis dit
qu'elle avait tendance à faire les choses avant moi.
Elle a acheté une maison avant moi,
qui nécessitait un sacré chantier.
J'ai désormais une maison
qui nécessite aussi un sacré chantier.
Elle a fait des enfants
avant moi également.
Elle a travaillé sur l'environnement
avant moi,
et elle a même connu mon copain avant moi !
Il faut qu'elle fasse de beaux choix à l'avenir,
parce que j'ai tendance à faire
la même chose après.
Je la remercie pour tous les conseils
qu'elle m'a donnés jusqu'ici,
sur beaucoup de choses.
Êtes-vous surprise de voir vos deux amies,
Mael et Nolwenn,
aujourd'hui dans l'émission ?
Oui, je sais qu'il y a cette surprise,
donc j'y avais pensé,
mais je ne pensais pas qu'elles seraient
allées jusqu'au bout sans rien me dire.
On a entendu que vous étiez
intéressée par la transmission.
Que voudriez-vous transmettre et à qui ?
Après mes études, je me suis demandée
pourquoi j'aimais toujours expliquer des choses.
C'est ça l'animation, finalement : expliquer
comment danser, comment jouer de la musique,
comment mener son projet, comment
le mener et ce qu'on aimerait faire...
C'est de l'animation.
Je pourrais transmettre en enseignant,
mais l'animation, c'est faire des choses
et trouver une méthodologie pour y parvenir.
On peut faire beaucoup plus de choses.
Selon Mael...
Excuse-moi encore, Yann-Herle...
Selon Mael, vous êtes toujours
de bonne humeur...
Êtes-vous parfois de mauvaise humeur ?
Qu'est-ce qui vous rend ainsi ?
Les enfants...
C'est parfois difficile avec eux.
Ils se chamaillent tout le temps et il faut
arriver à savoir qui a raison et qui a tort
ou réussir à trouver des solutions,
c'est compliqué.
Je suis de mauvaise humeur quand
il y a trop de choses à faire en même temps.
Même dans le Centre-Bretagne, où l'on pourrait
penser qu'il n'y a rien,
il y a énormément de choses à faire et à penser
et à un moment...
On a vu une photo de votre grand hangar,
chez vous, où l'on peut faire des fêtes.
En Centre-Bretagne, tout le monde a un hangar
où l'on peut organiser des fest-noz.
C'est un rêve pour moi, avoir un hangar.
Alors venez et vous pourrez
faire un fest-noz dans chaque maison.
Il y a deux semaines, nous avons fait un chantier
surprise pour des amis.
Nous sommes arrivés à trente et nous avons
tout nettoyé autour de leur maison,
nous leur avons construit une serre
et avons aménagé leur hangar, etc.
Et maintenant, ils rêvent un peu.
- Yann-Herle rêve aussi.
- Je vais acheter une maison en Centre-Bretagne.
On pourrait aussi y organiser
un camp de vacances ?
Il y a déjà beaucoup de camps
de vacances à Trémargat.
Avez-vous du temps pour cuisiner ?
- Du temps pour cuisiner ? Oui !
- De temps en temps...
Oui, des tartes aux légumes...
Il faut cuisiner des légumes !
- Et des gâteaux au chocolat ?
- Un peu mais pas trop.
Yann-Herle a été jusqu'à Riantec,
loin de sa maison !
Oh oui !
Il a été voir une voisine
pour apprendre à faire un gâteau au chocolat.
Voici « Sekred kegin ».
Nous voilà à Riantec, un pays que je connais bien
et j'ai rendez-vous avec une amie, bien sûr,
pour une délicieuse recette.
Allez, suivez-moi !
Salut Virginie, comment ça va ?
Salut ! Très bien et toi ?
Très bien. Sais-tu pourquoi je viens ?
J'ai ma petite idée, oui...
Je sais que tu es très douée
pour une recette. Laquelle ?
Le gâteau au chocolat, n'est-ce pas ?
Gâteau au chocolat
Bien entendu, quand il est question
de chocolat et de gâteaux, il y a des enfants.
- Ça va, les enfants ?
- Oui !
Où est-ce que l'on fait le meilleur
gâteau au chocolat ?
- Ici !
- Et qui le fait ?
C'est Virginie !
Comment se fait-il que ce gâteau plaise
à tout le monde et pourquoi est-ce le meilleur ?
Sûrement en raison de ce qu'on y met.
C'est-à-dire beaucoup de beurre,
un peu de farine,
et peut-être aussi la façon d'y incorporer
les blancs d'œufs.
Dis-moi ce qu'il faut pour
faire ce gâteau au chocolat.
Il faut 200g de chocolat noir,
200g de sucre,
six cuillères à soupe de farine,
200g de beurre, une pincée de sel,
et six œufs.
Est-ce que les enfants
peuvent le faire simplement ?
C'est assez simple, oui.
Il y a quelques gestes un peu compliqués ?
Il y a des choses que je vais faire
et des choses qu'ils vont faire.
Par quoi commençons-nous ?
On va commencer par faire fondre
le chocolat et le beurre.
Au four.
Deux minutes.
- Qu'est-ce qu'on met en premier ?
- Le sucre.
Allez, c'est à toi.
On mélange.
Jusqu'à ce que ce soit blanc.
C'est bien, c'est beaucoup
plus clair maintenant.
Après ça, qu'est-ce qu'on ajoute ?
La farine. On mélange.
Faut-il mélanger rapidement ?
Oui.
Attrape-le.
On mélange le beurre et le chocolat.
Je l'ajoute.
Tu veux mélanger un peu ?
Une cuillère pour prendre les œufs.
Il ne faut pas casser les œufs.
Ça prend du temps,
mais c'est le secret.
On dirait une mousse au chocolat.
200 degrés, trente minutes.
Ce n'est pas dur à faire !
- Ce n'est pas dur.
- Merci d'avoir partagé ce secret avec nous.
De rien, c'est avec plaisir.
Et maintenant...
Maintenant, vous savez comment
faire le gâteau de Virginie. Au revoir !
Au revoir !
Yann-Herle continuera son tour de Bretagne
des recettes de cuisine la semaine prochaine.
Où aller écouter de la musique
à travers le pays ?
Voici les conseils de l'agenda de Thelo.
Voilà « The Decline »,
un groupe de punks rennais qui fait du bruit,
influencés par le groupe
américano-irlandais, les « Dropkick Murphys ».
Du rock, du punk et de l'énergie !
Ils joueront à Brest ce soir.
Le duo Alasdair Fraser et Nathalie Hass
jouera à Trégastel le 7 juin,
et proposera des airs traditionnels
écossais.
Cela fait maintenant 18 ans
qu'ils font le tour du monde, grâce à leur musique.
Comment inscrire un enfant ou un adolescent
à un camp de vacances ?
Le mieux est d'aller sur le site de l'Upabar
où l'on peut trouver un tableau
qui indique le nombre de places
restant pour chaque camp.
Et ensuite envoyer
la feuille du milieu complétée à l'organisateur.
Ce n'est pas l'Ubapar mais les quinze associations
qu'on trouve un peu partout en Bretagne.
Tout est écrit dedans.
Un coup de fil si besoin, et voilà.
Très bien.
La semaine prochaine nous retrouverons
Yann-Ber Kemener,
pour parler de sa saga de romans
un peu « chauds »...
- C'est pas vrai !
- Si, si, c'est vrai.
On parlera de ses autres livres aussi,
il y en a plein.
Et de Telgruc.
Que Riwanon connaît bien.
Si vous voulez voir ou revoir l'émission,
rendez-vous sur France3bretagne.fr ou sur YouTube.
Vous pouvez aussi nous contacter
sur facebook ou sur twitter.
Merci beaucoup, Riwanon,
d'être venue sur le plateau de Bali Breizh.
Ce fut un plaisir de discuter avec vous.
On se quitte en musique, Thelo ?
Un groupe que vous connaissez bien,
Balafent,
puisqu'il a plus ou moins
été créé par l'Ubapar.
Voici « Ar wezenn avaloù ».
Au revoir,
à samedi !