Bali Breizh - Erwan Konk

L’équipe Allo Trends vous propose aujourd’hui, le 16 septembre 2017 de découvrir la toute dernière vidéo de France 3 Bretagne sortie sur le net. Vu les premiers retours des internautes, nous avons pensé utile de vous la partager sur notre site.

La plupart de nos membres suivent de manière assidue nos articles sur Allo Trends, vous n'êtes donc pas très surpris que nous vous parlions aujourd’hui de la chaîne Youtube France 3 Bretagne ! Les vidéos qui y sont diffusées intéressent grandement internet depuis pas mal de temps déjà. Voilà pourquoi nous vous écrivons aujourd’hui cet article, car on sait déjà que cela va susciter votre intérêt.

Pour regarder la vidéo Bali Breizh - Erwan Konk qui a été postée aujourd’hui par la chaîne Youtube France 3 Bretagne, cliquez sur la vidéo juste en haut. Vous pourrez ainsi la découvrir en streaming gratuitement directement sur notre site !

Gros buzz pour le moment pour cette dernière vidéo de France 3 Bretagne, en effet le nombre de vues que comptabilise la vidéo est actuellement bien supérieur à la normale. C’est pour cette raison qu’on imagine que si ça continue dans ce sens, la vidéo pourrait bien se retrouver très rapidement en tendance Youtube.

Des internautes peuvent parfois rencontrer des problèmes avec une vidéo, ou bien tout simplement avoir envie de transmettre des informations suite à une erreur dans le montage par exemple. Lorsqu’on souhaite envoyer un petit mot à un créateur de contenu sur internet, le plus souvent on utilise son adresse email tout simplement ! Vous pouvez l’obtenir en vous rendant sur sa page Youtube, rubrique “A propos”. Mais attention, ils ne lisent pas tous leur boite mail, dans ce cas passez par Twitter.

Normalement si vous êtes encore en train de lire cet article, c’est que la vidéo Bali Breizh - Erwan Konk a dû vous faire plaisir et qu’on ne s’est pas trompé en vous incitant à la regarder. Dans notre plateforme, vous pourrez trouver d’autres vidéos de France 3 Bretagne, jetez y un coup d'œil à l’occasion, c’est pratique et ça peut vous permettre de trouver des contenus que vous n’aviez jusqu'alors jamais vu encore sur le web !

Nous on se retrouve très prochainement pour un nouvel article sur Allo Trends, à bientôt !

À titre informatif, vous pouvez retrouver ci-dessous la description de la vidéo Bali Breizh - Erwan Konk publiée par la chaine Youtube France 3 Bretagne :

Evit abadenn gentañ ar c'houlzad nevez, pedet eo bet ur c'hampion ar bed war Bali Breizh ! Erwan Konk a zo ur paotr yaouank taget gant ur c'hleñved grevus, ar pezh ne vir ket outañ bezañ un den youlek ha barrek war meur a zachenn, evel kement hini all. E-pad an hañv en deus gounezet Kib ar Bed foot-kador gant skipailh bro Frañs.

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Bonjour ! Nous sommes très heureux
de vous retrouver pour une nouvelle saison.
J'espère que vous avez passé un bel été.
C'est aussi un plaisir
de retrouver mes collègues
Thelo Mell et Yann-Herle Gourves.
... Ça va ?
- Très bien.
- Reposé !
- L'été s'est bien passé ?
Oui, mais fatigant !
On va voir des nouveautés cette année ?
Oui, des séries. "Secret de cuisine",
pour préparer de bons petits plats.
Et une série de fiction, "Fin ar Bed".
Nous ferons une émission spéciale
le 30 septembre.
Et j'ai continué à sillonner la Bretagne
avec "Rod Trip" pour aller voir Denez Prigent,
Louise Ebrel, etc.
On aura de la musique live et des documentaires.
Quel programme !
Aujourd'hui, nous recevons
Erwan Konk, le capitaine
de l'équipe de France de foot-fauteuil,
championne du monde de la discipline
pendant l'été.
Vous verrez aussi un très beau film
réalisé par Sébastien Le Guillou,
le portrait d'un jeune homme triathlète
mais aussi agriculteur et prof de sport.
Et la nouvelle série pour vous ouvrir l'appétit,
"Sekred Kegin" nous est proposée par Yann-Herle.
Erwan Konk nous a rejoints.
Comment allez-vous ?
- Très bien.
- Votre été fut un peu spécial.
Oui, un été extraordinaire.
J'ai vécu une grande joie quand on a gagné
la Coupe du monde avec l'équipe de France.
Nous allons en parler.
Vous n'avez jamais eu votre "Wikipedet" ?
- Non.
- Yann-Herle s'en est occupé.
Mesdames et messieurs,
veuillez bien accueillir le Neymar breton.
Erwan Konk est un des meilleurs
joueurs de foot-fauteuil.
On pousse le bouchon ? Pas du tout,
Neymar et Erwan ont de nombreux points communs.
Ils sont tous deux des joueurs de haut niveau
et il se dit qu'Erwan pourrait jouer à Paris.
Et l'argent, me direz-vous ?
Erwan aussi en a un paquet à gérer.
Mais pas le sien, car lui est banquier !
Le foot-fauteuil lui apporte plus
de toute manière,
notamment lutter contre sa myopathie
et être autonome.
Mais vous avez raison,
il ne sert à rien de comparer Neymar et Konk.
En effet, Erwan est champion du monde.
Et pas Neymar.
Mais tout reste à vérifier.
J'ai entendu que vous alliez jouer à Paris.
Vous aussi avez profité du mercato,
le PSG vous a fait un pont d'or ?
C'est vrai, j'ai décidé
de changer de club pour la saison à venir.
Je vais jouer à Châtenay-Malabry,
club de la région parisienne.
Il y a moins d'argent
que dans le football professionnel,
mais pour moi c'est une progression
d'aller jouer dans un club
avec des objectifs plus élevés qu'à Brest.
Jusqu'à présent, vous jouiez à Brest.
Cela veut dire que vous allez déménager ?
Non, je vais rester vivre à Brest
car je m'y sens bien.
Je ne veux pas tout changer.
J'irai m'entraîner à Paris le week-end.
- Quand avez-vous commencé le foot-fauteuil ?
- Il y a 16 ans.
J'ai commencé en 2001, à la création
du club de l'Electro Foot Brestois
par des gens de Brest, dont mes parents.
J'avais 14 ans à l'époque,
un peu trop jeune pour y prendre part.
Mais j'y ai joué toutes ces années.
Et petit à petit j'ai pris des responsabilités
dans l'organigramme du club.
Combien de personnes
jouent au foot-fauteuil en France ?
Entre 800 et 900 personnes
prennent part au championnat.
Mais il y a aussi beaucoup de gens
qui jouent simplement par plaisir.
- C'est en progression ?
- Oui, le sport se développe beaucoup.
C'est un sport encore jeune
dont les règles internationales ont à peine 10 ans.
En France, on y joue depuis plus de 30 ans
mais les règles internationales
n'ont été actées que récemment.
Votre victoire à la Coupe du monde
vous a permis de vivre un beau moment
à Brest le 28 juillet, on regarde.
Qu'avez-vous ressenti
devant une telle foule ?
J'étais fier d'être sur le terrain.
Je suis un grand supporter du Stade Brestois,
j'étais donc fier de lancer la saison
car c'était le premier match contre Châteauroux.
J'espère qu'ils auront de la chance cette saison.
Même s'ils ont perdu ce match 3-2.
Ce n'est pas facile d'être fan
du Stade Brestois en ce moment.
Ça va un peu mieux maintenant
mais c'est vrai que la saison a mal commencé.
L'année dernière ils ne sont pas
passés loin de la montée en Ligue 1.
Vous suivez ce club depuis longtemps ?
Depuis ma jeunesse, j'ai commencé
à les suivre quand ils étaient en CFA.
J'ai connu l'époque où Ribéry jouait là-bas,
et d'autres joueurs comme Nolan Roux.
C'est un club que je porte dans mon cœur.
Vous allez souvent les voir ?
Quand je peux, je vais au stade le vendredi
voir le match avec mes frères.
- Ce n'est pas de la blague !
- Non, je les soutiens, je crie,
je les pousse pour qu'ils gagnent.
C'est un très grand club
qui a toute sa place en Ligue 1.
Revenons au foot-fauteuil.
Y a-t-il des règles particulières ?
Oui, même si l'esprit est le même
que dans le football.
Mais il y a quelques spécificités,
par exemple la règle du "2 contre 1".
Deux joueurs d'une même équipe ne peuvent pas
défendre ensemble contre un seul adversaire.
C'est pour aérer le jeu,
sans quoi il serait vite bloqué.
Et on ne peut pas défendre
à plus de deux dans la surface de réparation.
S'il y en a un troisième, c'est une faute.
Les matchs durent deux fois 20 minutes
et le ballon est un peu plus large.
On installe un pare-chocs à l'avant
pour pousser le ballon.
Et maintenant, Ronan Hirrien
va nous résumer la finale de la Coupe du monde.
9 juillet 2017 à Kissimmee, Floride, USA.
La finale de foot-fauteuil oppose
la France aux Etats-Unis.
Ce n'est que la troisième Coupe du monde
de l'histoire de ce sport.
Les deux premières
avaient été gagnées par les Etats-Unis.
Sur le terrain, deux équipes de quatre
prêtes à en découdre pendant deux fois 20 minutes.
Deux minutes de jeu,
le Breton Tristan Le Beller ouvre la marque.
C'est sur pénalty
que les Américains égalisent.
Après 20 minutes de jeu,
nouveau but américain après une belle passe
qui profite d'un trou dans la défense française.
Bien joué... mais repoussé !
Les joueurs maîtrisent leur fauteuil à la perfection.
À la mi-temps les deux équipes
sont à égalité, 2-2.
14 minutes en seconde période
et les Français inscrivent un troisième but
marqué par Mohamed Ghelami.
Trois minutes avant la fin,
quatrième but français sur pénalty.
4-2, la France remporte la Coupe du monde
pour la première fois.
La prochaine aura lieu dans quatre ans.
Erwan, vous êtes fier de revoir ces images ?
Ça me fait toujours plaisir, oui.
Nous étions tous heureux de vivre ce moment
et d'avoir atteint cet objectif
qu'on visait depuis des années.
Il y avait déjà eu deux éditions de la Coupe,
cela faisait donc 10 ans qu'on la voulait.
On avait perdu deux fois contre eux
et là on est allé la gagner chez eux, en Floride,
c'était une grande joie.
- Et vous étiez capitaine.
- Tout à fait.
J'avais quand même un peu de pression,
il fallait que je porte l'équipe.
Mais l'équipe avait une bonne mentalité,
ce n'était pas difficile d'en être le capitaine.
Quelle était l'ambiance pendant le match ?
C'était plaisant, bien sûr, mais on sentait bien
qu'on était aux Etats-Unis.
Là-bas, ils voient tout en grand.
Le gymnase où nous avons joué
était immense
mais manquait un peu de supporters.
Il y avait quand même des supporters
de l'équipe de France venus voir les matchs,
mais pas tellement d'Américains.
Vous jouez avec un fauteuil spécial.
Différent de celui que vous avez aujourd'hui ?
Oui, il faut un fauteuil spécial
pour jouer au foot-fauteuil.
C'est un modèle fabriqué aux Etats-Unis.
Il nous permet d'aller un peu plus vite,
de tourner plus vite
et de frapper le ballon un peu plus fort.
Il est aussi surbaissé
afin d'avoir un centre de gravité plus bas
et faire en sorte
que les tirs soient plus puissants.
- Ça doit coûter cher ?
- Environ 12 000 euros.
Ce sont souvent les clubs qui les achètent
et les mettent à disposition des joueurs.
Mais certains achètent quand même
un fauteuil personnel.
Il faut un peu d'argent
pour pouvoir pratiquer ce sport.
Maintenant que vous êtes champion du monde,
quel est le prochain objectif ?
Personnellement, être champion de France.
Je suis champion de Bretagne,
d'Europe et du monde,
mais je n'ai jamais été champion de France.
C'est mon objectif pour les prochaines années.
J'aimerais aussi disputer
les Jeux Paralympiques.
Nous ne sommes pas encore
au programme de ces Jeux,
mais peut-être en 2024.
- Ça va venir.
- J'espère, on attend.
On accueille Mael Gwenneg pour sa chronique.
- Salut Mael !
- Bonjour Goulwena, Erwan.
- Comment ça va ?
- Bien ! Et vous les gars ?
... Vous n'êtes pas reposés ?
- Il y a eu beaucoup de festivals.
Et oui, la musique bretonne.
Nous on parle de foot et Yann-Herle
l'a évoqué dans son Wikipedet,
on n'a jamais dépensé autant dans le foot pro.
En tout, près de 5,5 milliards d'euros.
Et le plus gros transfert de l'histoire
a été celui de Neymar, pour 222 millions d'euros.
Que pensez-vous
de tout cet argent dans le football professionnel ?
C'est beaucoup trop, bien sûr,
aucun joueur ne vaut une telle somme.
Mais les clubs ont tellement d'argent
que ça ne me surprend pas trop.
Quand je vois l'argent dépensé
en Formule 1 ou en basket américain,
ce sont des sommes folles là aussi.
Mais j'ai peut-être un regard biaisé
parce que j'adore le football
et ça me fait plaisir de voir de tels joueurs
... venir jouer en France.
- Tout cet argent ne vous écœure pas ?
- Un peu, mais pas tellement.
- On n'y perd pas l'esprit du sport ?
Si, un peu.
Mais c'est le monde entier qui évolue vers ça.
L'argent a pris une telle importance.
Il faut beaucoup d'argent pour atteindre
les objectifs de ces clubs.
La Ligue des Champions est faite
pour les clubs à gros budgets.
Ils doivent en passer par là pour gagner.
De l'argent qui vient pour beaucoup
des droits de diffusion.
Les télés anglaises dépensent par exemple
2,3 milliards par an pour diffuser la Premier League.
Malheureusement, on dépense moins
pour diffuser le foot-fauteuil.
Le voyage de l'équipe de France
aux Etats-Unis a coûté environ 100 000 euros.
Vous espérez récupérer un peu d'argent
ici et là pour pouvoir continuer ?
L'argent qu'on cherche,
c'est surtout pour faire fonctionner les clubs.
Moi, je n'ai pas besoin d'argent pour jouer.
C'est avant tout pour le plaisir
et pour gagner des trophées.
Mon but n'est pas d'être payé pour jouer au foot.
Le financement du voyage
aux Etats-Unis n'a pas été compliqué ?
Je ne m'en suis pas occupé
mais il y a eu tout un travail logistique
pour réserver les billets d'avion et les hôtels.
Cela a représenté un gros travail, c'est vrai.
Merci Mael, à tout à l'heure.
Tout à fait, pour une surprise.
Vous avez popularisé le foot-fauteuil cet été.
Comment les médias ont-ils parlé de vous ?
Nous avons eu quelques articles
dans les journaux,
surtout dans la presse locale
des régions où habitent les joueurs.
Mais en ce qui concerne les chaînes nationales,
nous n'avons pas eu beaucoup d'exposition.
Je vous remercie d'ailleurs
de m'inviter sur France 3.
Nous aurions aimé être un peu plus mis en avant
pour parler de notre sport encore méconnu.
Pour faire en sorte que des gens
viennent découvrir le foot-fauteuil.
- Vous avez été un peu déçu ?
- Oui, mais on sait bien que le handisport
n'a pas encore une grande exposition.
Ça va de l'avant,
notamment pendant les Jeux Paralympiques.
Mais on est encore loin
du football professionnel,
comme on vient d'en parler.
... Mais ça se passe bien, on ne se plaint pas.
- Ça viendra petit à petit.
C'est une situation particulière à la France ?
La diffusion est plus importante ailleurs ?
Pendant la Coupe du monde j'ai discuté
avec des Uruguayens et des Argentins.
Les joueurs professionnels
s'investissent pas mal là-bas.
Messi a par exemple payé un fauteuil
à un joueur argentin.
L'argent est disponible,
il faut juste savoir où aller le chercher.
Mais là-bas ils sont fous de football,
alors quand ils peuvent aider une équipe,
ils trouvent une solution.
Vous nous avez dit
avoir commencé le foot-fauteuil en 2002.
Soazig Daniellou vous avait filmé
et voici ce que vous lui aviez dit.
Quand j'étais petit, je pouvais faire du sport
avec mes amis, mes frères, etc.
J'ai commencé le foot vers 6 ans.
Ça se passait bien.
J'étais aussi bon que les autres.
Et vers 7 ou 8 ans,
j'ai commencé à avoir du mal à courir.
Des gens me disaient
de courir plus vite pour aider l'équipe
à mettre un but et à gagner.
Mais je n'y arrivais pas,
alors je me faisais houspiller.
Je voulais arrêter le foot car je ne savais pas
pourquoi je ne courais pas assez vite.
Si je n'avais pas fait de foot,
on n'aurait pas découvert ma maladie.
On m'a donc dit que j'avais une myopathie,
une maladie dégénérative.
Au début on peut encore marcher,
mais ça se dégrade petit à petit.
Désormais je suis en fauteuil
et je ne peux presque plus marcher.
Erwan, que vous a apporté le foot-fauteuil ?
Comme je l'ai dit, je suis passionné par le foot.
Quand la maladie s'est déclarée, j'ai dû arrêter.
Pouvoir y jouer à nouveau,
c'était une forme de renaissance.
Ce n'est peut-être pas le bon mot
mais pour moi c'était ça.
Pouvoir faire du sport à nouveau,
m'amuser sur le terrain.
Echanger avec les coéquipiers,
tout ça était très important.
C'est aussi l'époque
où j'ai perdu l'usage de mes jambes.
C'était plus facile pour moi
de faire du sport en fauteuil.
- C'était plus facile d'accepter la maladie ?
- Pour moi, oui.
En plus j'avais 14 ans sur ces images,
un âge où c'est difficile à accepter.
Ça m'a aidé à accepter
la progression de la maladie.
En 2011 vous aviez été filmé
par Mai Lincoln et Erwan Kermarrec.
Ils avaient réalisé un film sur vous.
En voici un extrait.
Je veux prendre mon indépendance.
Etre libre de vivre la vie
de quelqu'un de mon âge.
Avoir un appartement, travailler,
peut-être conduire bientôt.
Mon père a un peu mal au dos,
ma mère aussi,
ils ont moins de force qu'avant.
C'est plus dur pour eux de me porter
pour me mettre au lit.
C'est aussi pour ça
que je veux devenir indépendant
en ayant mon appartement
et en faisant appel à des gens pour m'aider.
On se dispute parfois.
Ce n'est pas facile pour lui, je le comprends.
Peut-être que nous, ses parents,
nous mêlons trop de sa vie privée.
C'était il y a six ans.
Qu'est-ce qui a changé depuis ?
- Je vis dans un appartement.
- Toujours le même ?
Oui, le même, à Brest.
Je m'y plais, ma vie évolue bien.
Je travaille au Crédit Mutuel Arkéa,
où je travaillais déjà à l'époque,
pendant mes études.
Je travaillais à mi-temps à l'époque.
La vie continue et moi, je ne change pas trop.
Vous voyagez beaucoup pour le foot,
et aller à Châtenay-Malabry,
c'est encore plus d'indépendance.
Je réussis à aller où je veux, à voyager.
Je prendrai le train pour aller à Châtenay.
L'année dernière, je suis allé aux Jeux à Rio.
Je réussis à faire ce que je veux
même si c'est parfois compliqué.
Vous avez besoin d'aide au quotidien ?
Des gens m'aident à la maison.
Ils préparent mes repas,
m'aident à m'habiller, etc.
Je ne peux plus faire autant de choses qu'avant.
La maladie a progressé mais je trouve toujours
une solution pour être le plus indépendant possible.
Mes parents ont plus de temps pour eux
et moi j'ai ma vie de mon côté.
Votre mère disait qu'elle vous couvait beaucoup.
C'est toujours le cas ?
Ça a changé.
Je suis toujours content de la voir
quand elle vient m'aider chez moi.
Cela n'a pas toujours été facile pour elle
de me voir prendre mon indépendance.
Mais ça fait plusieurs années maintenant
et elle s'est habituée.
Elle passe toujours à la maison
mais elle n'a plus le ménage à faire.
La famille compte beaucoup
mais vous avez aussi beaucoup d'amis.
... Ils vous aident aussi ?
- Il y en a de toutes sortes.
Certains que j'ai connus à l'école
et d'autres plus tard.
Quand j'en ai besoin,
ils sont toujours prêts à aider.
De mon côté,
j'essaie de ne pas leur en demander trop.
Des gens sont payés pour le faire.
Mais je suis heureux de les avoir près de moi.
Nous en avons rencontré deux.
Ils vont nous parler de vous.
Pour moi, Erwan est un blagueur.
Il adore faire des blagues...
Les blagues d'Erwan, quoi, un peu nulles !
Dans le style de "La Cité de la Peur".
Il sait ce qu'il veut et où il veut aller.
Il ne se plaint pas, on ne l'entend pas dire :
"Pourquoi ne suis-je pas comme les autres ?"
Il ne se pose pas ces questions.
Les choses sont claires pour lui.
Il sait où il va.
Nous avons fait tout notre lycée ensemble.
Nous étions très compétitifs
en ce qui concerne les notes.
C'était un jeu mais on essayait toujours
d'avoir une meilleure note que l'autre.
Et le truc marrant c'est qu'on a tous les deux
eu exactement la même note au bac : 13,28.
Le jeu s'est donc terminé sur une égalité parfaite.
Je suis médecin aujourd'hui.
Je n'en suis pas certain,
mais je pense que si j'ai choisi cette voie,
c'est un peu lié à Erwan.
Je n'étais pas très sérieux au collège.
En seconde j'ai rencontré Erwan,
un gars sérieux qui travaillait bien.
Il m'a influencé de ce point de vue,
avec la compétition entre nous.
Et peut-être que sa maladie
m'a aussi poussé vers la médecine.
Son frère aussi est devenu médecin.
Il a un peu influencé mon choix de carrière.
Vous voulez répondre à vos amis ?
Romain a dit que je faisais des blagues nulles...
C'est pas sympa ! Mais c'est vrai ?
Non, vu qu'il rigole à chaque fois !
Elles ne doivent pas être si nulles.
Et comme l'a dit Brendan,
on a fini à égalité pour le bac.
Je voulais gagner ce match-là aussi
mais je n'ai pas réussi.
- Egalité, c'est pas mal.
- 0-0 !
Vous auriez influencé votre frère
et Brendan à s'orienter vers la médecine ?
S'il le dit, il faut croire.
Je ne savais pas mais tant mieux.
Si j'ai pu l'aider à aller de l'avant.
Mais Brendan est sérieux,
il a beaucoup travaillé
pour arriver à faire ce métier.
C'est toute sa vie
qui est tournée vers la médecine.
Je suis très content qu'il travaille dans ce domaine.
Mon frère aussi est médecin.
Tant mieux pour eux.
Et quand j'ai besoin d'un avis
par rapport à ma maladie,
ils sont de bon conseil.
Le Téléthon se tient au mois de décembre.
Vous y participez souvent.
Cela vous donne espoir,
cette collecte populaire ?
Je participe au Téléthon presque tous les ans.
Dans des événements
où j'explique ce qu'est cette maladie.
L'argent qui est collecté
est important pour faire progresser la recherche.
Aujourd'hui j'ai 30 ans, ma maladie a progressé.
Je ne sais pas si on trouvera un remède.
Là où c'est important, c'est pour les jeunes
qui aujourd'hui peuvent encore marcher.
Si les recherches vont de l'avant,
c'est surtout pour eux qu'elles seront importantes.
Pour moi, je ne sais pas.
Je ne suis pas médecin, je ne peux pas savoir.
Ça ne m'obsède pas,
je me suis habitué à la vie en fauteuil
et j'ai trouvé des solutions.
On verra,
je ne suis pas tout le temps en train d'y penser.
Avez-vous entendu parler de l'Iron Man ?
Ce sont des compétitions de triathlon.
Ce n'est pas notre film ?
Tout à fait.
Courir, nager et faire du vélo,
ce sont entre autres les plaisirs
du jeune trégorrois Stéphane Le Govic.
En plus de cultiver des légumes
et d'enseigner le sport aux élèves de Plésidy,
il s'entraîne beaucoup pour aider son corps
à dépasser ses limites au triathlon.
Son portrait a été réalisé
par Sébastien Le Guillou.
L'homme de fer, tu sais ce que c'est ?
- Le pot de fer ?
- Non, c'est pas pour les légumes.
... Mais l'homme de fer ?
- C'est lui.
Un homme fort.
Rien à voir avec Staline, l'homme d'acier !
- Salut !
- À la prochaine.
Tu peux nager 3,8 km, faire 200 km à vélo,
et courir un marathon ?
Et ensuite fanfaronner le reste de ta vie !
Celui qui termine premier,
on l'appelle l'homme de fer.
J'ai commencé il y a cinq ans, en 2012.
Avec un copain, on était allé voir
un triathlon à Plouescat. C'était impressionnant.
Ça avait l'air dur.
Et le pote de me dire :
"Tu cours plutôt bien".
Mais je n'étais pas bon en natation.
Du vélo, j'en avais fait comme tout le monde.
Je voulais découvrir quelque chose de nouveau.
J'en ai fait un et j'ai trouvé ça dur.
Mais ça m'a plu et je me suis pris au jeu.
Une fois qu'on a commencé,
c'est difficile de décrocher de ce sport.
Je viens d'une famille de sportifs.
Petit, j'ait fait du taekwondo
avec mon père, le karaté coréen.
Pendant douze ou treize ans.
Je me souviens de tous mes profs de sport.
Ils m'ont donné le goût de l'effort,
l'envie de participer
et de jouer avec les autres.
Quand on s'inscrivait en STAPS à la fac,
c'était pour devenir professeur.
C'est sympa d'apprendre mais le but des études
n'est pas seulement de trouver un métier.
On avait étudié toutes sortes
de matières différentes à l'université.
La sociologie, l'histoire du sport...
J'adorais ça.
Physiologie, anatomie, biomécanique...
C'était vraiment très large.
Je ne savais pas ce que je voulais faire.
Mais je ne pensais pas devenir prof.
J'ai voyagé près d'un an en Australie.
Dix mois... J'y ai travaillé aussi.
Et j'ai fait du surf, du bodyboard,
avec des amis.
Et ces amis de Saint-Pol-de-Léon
parlaient breton, ils avaient fait Diwan.
Ça m'a attiré aussi.
C'est parti ! Très bien.
Allez, on la suit !
Je suis donc revenu en Bretagne
avec l'envie d'apprendre le breton.
Mais je n'avais pas de grand projet.
"J'apprends le breton pour devenir prof ici."
J'ai fait comme je le sentais.
Erell, Enora, s'il vous plaît.
Si tout le monde parle c'est compliqué.
Pour le dernier exercice,
on va travailler les abdos.
À Stumdi il y avait des stages à faire.
Je suis allé au lycée, à Carhaix,
et au collège Diwan de Guissény.
Et une fois la formation terminée,
on m'a demandé d'aller remplacer
un prof de sport.
J'avais les diplômes qu'il fallait
et un assez bon niveau de breton.
On veut toucher les genoux
mais on oublie de se protéger la tête.
Si vous faites ça
dans un combat de boxe française,
vous prendrez un coup sur le nez.
Il faut aussi protéger son ventre.
Ça, ce n'est pas efficace.
Les filles, j'explique. Merci.
Je protège mon corps et mon visage.
Qui nous donne le départ ?
Gireg.
Et voilà ! Je n'ai pas protégé mon visage.
J'ai plusieurs métiers,
si tant est que triathlète en soit un,
professeur de sport
et ouvrier maraîcher à Plougonver.
Il faut être vigilant avec les enfants
et les surveiller en permanence.
C'est épuisant, je préfère faire du vélo
ou même travailler à la ferme.
Je vais arrêter l'enseignement
pour ne plus travailler qu'à la ferme.
Ce que j'aime, c'est faire différentes choses.
Le maraîchage plus que les grandes cultures
ou les exploitations spécialisées.
Je n'aime pas faire la même chose
toute la journée, comme j'ai fait dans le Léon.
Ramasser des échalotes
pendant trois semaines...
Il faut avoir une grande force mentale.
Apprendre à endurcir son esprit.
Se dépasser, aller plus loin,
découvrir des choses inconnues.
J'aime les nouvelles expériences.
Il existe des triathlons courts, dits "S".
750 mètres à la nage,
20 km à vélo et 5 km de course.
Et ça continue, M, L, XL et XXL.
Il faut multiplier les distances par deux
à chaque fois.
L'année dernière j'ai fait
le triathlon XXL de Saint-Malo.
Je me suis entraîné un an pour ça.
L'objectif n'était pas de gagner
mais de terminer.
Je l'ai fait à mon rythme,
tranquillement, et j'ai terminé.
Je ne suis pas encore un Iron Man.
C'était un triathlon XXL
organisé par des locaux, des bénévoles.
Iron Man est une marque.
Il faut en faire un pour se dire Iron Man.
Je ne le suis pas encore.
Je ferai un vrai Iron Man
le 6 août à Maastricht.
Mon objectif est d'aller plus vite,
de faire beaucoup mieux.
Je m'entraîne donc beaucoup plus.
Il faut beaucoup entraîner son corps,
mais le mental joue aussi énormément.
C'est même le plus important :
savoir pourquoi on le fait et aller au bout.
Quand j'ai commencé le triathlon,
je faisais de mon mieux. Je découvrais.
Maintenant,
j'essaye de finir dans les 15-20 premiers.
De finir plus haut dans le classement.
C'est vrai qu'en fin de course,
ça redonne de l'énergie de voir quelqu'un devant
et d'essayer de le rattraper.
Mais je n'essaye pas d'être meilleur que les autres,
je veux améliorer mes performances.
Me dépasser, aller plus vite, plus facilement.
Nager, faire du vélo et courir...
L'alimentation et l'hydratation sont essentielles.
Je mange trois ou quatre heures
avant la course, le temps de digérer.
Je n'ai pas besoin de manger beaucoup.
C'est la veille qu'il faut bien manger.
Le soir, pour emmagasiner de l'énergie.
Et boire de l'eau le jour de la course.
L'eau est très importante
pour que le corps fonctionne bien.
Quand j'ai un peu de temps pour faire du vélo,
courir ou nager, j'y vais.
Quand je suis déprimé ou que j'ai des idées noires,
c'est un moment qui permet de relativiser.
J'ai les idées plus claires après.
Je prends le temps de réfléchir, de décider.
Je me rends compte
que les choses changent et que ça ira mieux.
Ça donne de la force.
Essayer de transformer
les épreuves de la vie en énergie positive.
À quoi penses-tu, là ?
À ma sœur.
Puisqu'on parlait des épreuves de la vie.
Et oui...
Elle n'avait pas 40 ans...
Je ne suis pas encore un homme de fer.
Il y a du boulot.
Stéphane Le Govic est devenu un Iron Man
l'été dernier, le 6 août.
On approche de midi.
Vous êtes gourmand, Erwan ?
Ça peut m'arriver, ça dépend.
Nous vous proposons une nouvelle série,
"Secret de cuisine". De quoi s'agit-il ?
Une façon d'aller à la rencontre
de gourmands, justement !
Je suis allé voir des gens qui m'ont montré
à quel point il était facile et sain de bien manger.
À quoi ça sert d'acheter des plats préparés
au supermarché, le fait-maison c'est facile.
- Tu cuisines, toi ?
- Bien sûr, tous les jours !
Maître-saucier !
- Par quoi commence-t-on ?
- Je suis allé dans le Léon
pour un plat plutôt rare.
Voici le premier épisode
de "Secret de cuisine".
Nous sommes sur la côte.
J'ai rendez-vous avez Jakez à Guissény
pour aller pêcher la bernique.
C'est parti !
Jakez ! Que fais-tu ?
Je ramasse des berniques pour faire du pâté.
- Du pâté de berniques ? Ça se fait encore ?
- De temps en temps, bien sûr.
- Il doit en falloir pas mal.
- Oui, c'est du boulot.
Au turbin alors !
Quelle est la meilleure façon
de ramasser des berniques ?
Pour gagner du temps,
il vaut mieux prendre des grosses.
Mais pour que le pâté soit bon et tendre,
il vaut mieux qu'elles soient
de taille moyenne et cachées par le goémon.
Les ingrédients
Nous avons ramassé nos berniques.
Que fait-on avec ?
On les lave pour retirer le sable.
Ensuite on les mélangera avec du persil,
de la pioca et des algues vertes.
Du porc et des herbes.
Pas des herbes à fumer !
De l'oignon, de l'ail, et du vin blanc.
- On les plonge dans l'eau chaude ?
- Pour les détacher de la coquille.
En deux minutes, c'est réglé.
Il faut retirer les intestins
et faire bien attention
à enlever aussi la longue langue.
- Quelles sont les mesures ?
- Sur une base de 100 grammes.
70 grammes, 20 grammes et 10 grammes.
- Très bien.
- Ce qu'on met en plus ne compte pas.
C'est bon, tout est clair ?
On peut passer au hachis ?
Plutôt que de parler !
Comment fait-on ?
On met toutes les berniques ?
On passe de l'un à l'autre.
Berniques, oignons, viande.
L'ail aussi,
et on a trempé la pioca au préalable.
Le vin blanc aussi. Il est là ?
Juste quelques gouttes et on mélange.
J'espère qu'on ne sera pas 12 à en manger !
On tasse bien pour que ça tienne.
Et on cuit.
40 minutes à 250 degrés.
- Ça se mange à l'apéro ?
- Oui.
Voilà pour toi,
parce que tu es un gentil garçon.
Merci, Jakez.
Et dis que c'est un délice.
- C'est moi qui tient le couteau.
- Ça sent bon.
C'est excellent.
Les amis, n'ignorez plus les berniques
maintenant que vous savez en faire du pâté !
Merci et au revoir Jakez !
Mes voisins m'ont appris à le faire
quand je suis allé habiter au Curnic.
Ils t'en préparent
mais ne te disent pas comment ils font.
Vous verrez un secret par semaine.
Erwan, prêt à goûter le pâté de berniques ?
Bien sûr ! Si c'est celui de Jakez,
alors il faut dire oui !
La semaine prochaine,
quel secret verra-t-on ?
Du homard, avec Valérie !
Où aller écouter de la musique ?
Voici l'agenda de Thelo.
Les 22 et 23 septembre,
place Guérin à Brest,
ce sera la kermesse des Pikez
qui fêtera les deux ans de Radio Pikez,
une radio internet indépendante.
Jeux, films, et concerts au programme,
comme le beatboxeur El Maout.
Les 14 et 15 septembre se tiendra
le festival I'm From Rennes.
Un festival qui met en avant
des artistes rennais.
Il y aura des concerts partout en ville.
Dans le métro, dans des appartements,
dans la rue et dans les bars,
avec plus de 60 groupes
comme PhilhiP.
Mais qui voilà ! Mael !
Quoi de neuf ?
Une série ! Le thriller de la rentrée,
"Fin ar Bed".
Un road-trip à travers la Bretagne.
En voici tout de suite un extrait.
On court toujours
après quelque chose...
pour échapper au présent.
Mais le présent n'existe pas.
Et le passé
n'est que l'avenir qui a vieilli.
On ne sait pas ce que
l'on trouvera sur le chemin.
Impossible de savoir
ce qu'il y aurait eu sur un autre chemin.
La fin d'un chemin nous conduit toujours
là où nous devions être.
Pour mourir et renaître.
Trois jours au bout du monde.
Trois vies qui se croisent, s'emmêlent...
et se séparent.
"Fin ar Bed", c'est le thriller
que vous proposera France 3 Bretagne
à partir du 30 septembre
avec une émission spéciale.
Erwan, quand sera votre prochain match ?
Le championnat reprend en novembre.
Pour l'instant on se prépare tranquillement.
- Il faut s'entraîner ?
- Chaque semaine à Châtenay-Malabry.
... Pour être fin prêt.
- Et devenir champion de France !
Merci d'être venu, ce fut un plaisir.
Comment faire pour revoir l'émission ?
Sur france.tv ou france3breizh.fr.
Twittez aussi,
#goulwenaanhenaff et #balibreizh.
- Qui recevons-nous samedi prochain ?
- Morgane Lincy-Fercot.
... Elle nous racontera son voyage en Europe.
- On se quitte en musique ?
On part au pays bigouden
avec Régis Huiban Quartet.
- À samedi.
- Au revoir.