La judoka Margaux Pinot accuse son compagnon de violences, le tribunal l'acquitte

La judoka Margaux Pinot accuse son compagnon de violences, le tribunal l'acquitte

La judoka a porté plainte contre son compagnon et entraîneur Alain Schmitt pour violence domestique. Nous faisons le point sur cette affaire qui suscite la controverse depuis hier.

Hier, la judoka Margaux Pinot a posté une photo choc sur ses réseaux sociaux. Presque méconnaissable, la sportive a montré à ses abonnés son visage tuméfié pour dénoncer les violences conjugales dont elle aurait été victime dans la nuit de samedi à dimanche. "J'ai été agressée à mon domicile par mon compagnon et entraîneur", a-t-elle écrit, dénonçant Alain Schmitt, un judoka français. "J'ai été insultée, frappée à coups de poing, ma tête a heurté le sol à plusieurs reprises. Et finalement, j'ai été étranglé. J'ai cru que j'allais mourir. J'ai réussi à m'enfuir et à me cacher chez mes voisins, qui ont immédiatement appelé la police", a ajouté Margaux Pinot.

"J'ai subi plusieurs blessures, dont une fracture du nez et dix jours d'interruption temporaire de travail. Aujourd'hui, la justice a décidé de le relaxer", a amèrement regretté la sportive. En effet, mardi dernier, le tribunal correctionnel de Bobigny a estimé qu'il n'y avait pas assez de "preuves de culpabilité" contre le judoka et a décidé de le relaxer. "Je n'ai jamais frappé une femme de ma vie, c'est n'importe quoi", s'est défendu Alain Schmitt. "Mon client reconnaît que, dans le cadre d'une dispute, le couple s'est cogné contre les murs, est tombé par terre, s'est froissé... Il dit qu'il s'est simplement défendu", a expliqué l'avocat du prévenu. En raison de la controverse, le judoka a également posté une photo de son visage tuméfié.

Suite à cette décision du tribunal, le parquet de Bobigny a fait appel hier de l'acquittement. Une affaire qui a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. "Que faut-il faire pour que les victimes soient entendues ? Que les agresseurs soient reconnus coupables ?", a demandé le judoka Teddy Riner sur Twitter. "Manque de preuves", avez-vous dit ? Tant de campagnes de lutte contre les violences faites aux femmes pour une telle chose ?", a réagi la judoka Amandine Buchard. "Le parquet a fait appel de la décision. Faisons confiance à la justice", a écrit Élisabeth Moreno, la ministre déléguée à l'égalité entre les femmes et les hommes. Il y a quelques jours, la chanteuse et humoriste Camille Lellouche a témoigné des violences qu'elle a subies pendant plusieurs années.