Les jeux vidéos sont bons pour la santé !

Les jeux vidéos sont bons pour la santé !

Que diriez-vous d'une cure de jeux vidéos prescrite par votre médecin ? Si l'idée paraît impensable aujourd'hui, les études scientifiques s'accumulent pour démontrer que l'utilisation des jeux vidéos procure beaucoup d'avantages psychologiques et même physiques. Retour sur ces études qui battent en brèche les idées reçues.

Il ne s'agit pas de préconiser l'utilisation des jeux vidéos 24/24. Néanmoins on a souvent tendance à considérer ce loisir comme l'une des activités les plus néfastes pour l'homme l'obligeant à rester assis, les yeux rivés sur l'écran et les pouces cramponnés aux manettes. A croire que tout "gamer" finirait inéluctablement par s'isoler dans l'univers du jeu jusqu'à perdre toute notion du temps et de réalité, voire par devenir violent.

Loin s'en faut, plusieurs études tendent à renverser ces préjugés en démontrant l'intérêt des jeux vidéos pour la santé, notamment psychique, à raison de quelques heures par jour. Il semblerait même qu'en fait, les jeux vidéo permettraient d'améliorer les capacités humaines. Et les études sur le sujet, portées par les neurosciences, n'en sont qu'à leur début !

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1- Les jeux vidéos contribuent à développer la mémoire 

Les résultats d'une étude allemande publiée la semaine dernière et relatées par le Huffington post dévoilent ainsi que jouer aux jeux vidéos a pour effet d'augmenter le volume de notre cerveau et les zones liées à la mémoire, rien de moins ! Cette observation résulte d'une expérience simple : les chercheurs allemands ont demandé à vingt-trois adultes âgés de 25 ans en moyenne de jouer à "Super Mario 64" 30 minutes par jour pendant deux mois, tandis qu'un groupe témoin n’a pas du tout joué aux jeux vidéo. Des scans IRM de leurs cerveaux ont montré que le groupe de joueurs avaient vu leurs cellules grises augmenter dans l’hippocampe droit, le cortex préfrontal droit et le cervelet – les zones du cerveau responsables de la navigation spatiale, de la mémoire, de l’organisation et de la motricité des mains.

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De cette expérience, l'équipe de chercheurs a conclu que les jeux vidéo pouvaient potentiellement être utilisés comme thérapie sur des patients souffrant de troubles mentaux. On compte parmi ces troubles la schizophrénie, le syndrome de stress post-traumatique et Alzheimer.

2. Les jeux de tirs peuvent même améliorer votre vue

Aussi étonnant que cela puisse paraître, rester le regard fixé sur l'écran de télévision en jouant à un jeux de tir tel que Call of Duty peut améliorer votre vision, selon une étude de l’Université de Rochester. Lors de cette expérience réalisée en 2009, les joueurs experts en jeu d’action qui ont joué à des jeux de tirs ont connu une amélioration du contraste dans leur vision, contrairement au groupe de comparaison qui a joué à un autre type de jeu, les "Sims 2.  Les auteurs de l’étude pensent que le fait de devoir localiser et viser les ennemis permet aux yeux des joueurs de s’exercer. Selon les chercheurs, les jeux vidéo d'action ont le potentiel pour aider à corriger une mauvaise vue.

3- Les jeux vidéos augmentent la flexibilité cognitive et donc l'intelligence !

De la même manière, une étude menée par des chercheurs britanniques et rendue publique en août dernier tend à démontrer que certains jeux vidéo, plus particulièrement les jeux de stratégie comme "Starcraft" peuvent augmenter la "flexibilité du cerveau", que les scientifiques décrivent comme "la pierre angulaire de l’intelligence humaine."  Selon l’étude, lors des tests psychologiques, les participants ayant joué à "Starcraft" complétaient des tâches de flexibilité cognitive plus rapidement et avec plus de justesse. Dès lors, les chercheurs estiment qu'il sera possible à l'avenir de réaliser des interventions cliniques concernant, par exemple, des symptômes reliés au trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité ou en lien avec les traumatismes crâniens.

4. Lutter contre la dépression

Alors que les jeux vidéo sont souvent accusés d’être l’une des causes des maladies mentales, des études ont démontré qu’ils peuvent aussi agir comme un remède, notamment face à la dépression. En 2012, des chercheurs de Nouvelle-Zélande ont ainsi créé un nouveau moyen de traiter des adolescents dépressifs grâce à "SPARX," un jeu vidéo imaginé pour rendre la thérapie de ces jeunes plus ludique et plus active qu’une consultation traditionnelle. Comparé à un groupe témoin n'ayant suivi qu'une thérapie classique, les résultats pour le groupe SPARX furent très encourageants. Près de 44 % des joueurs de SPARX sont sortis de la dépression, contre 26 % du groupe témoin.

5. Ils peuvent aider les victimes d’AVC à se remettre complètement.

Pour les victimes d’AVC, la guérison peut être un processus long, voire impossible. Les exercices de rééducations traditionnels, consistant à effectuer des mouvements répétitifs, s'avèrent souvent insuffisants pour assurer un rétablissement complet. Les chercheurs ont alors mis en évidence l'efficacité accrue des jeux vidéos, qui induisent des mouvements vers un but précis et non pas simplement des exercices répétitifs. Ces mouvements dirigés vers un objectif précis, dans un contexte ludique, ont impact un positif sur la plasticité neuronale. Les chercheurs ont ainsi observé des résultats réels sur la capacité des patients à recouvrer leurs facultés.

6- Jouer aux jeux vidéos permet de ralentir le vieillissement 

Cance

Les effets positifs des jeux vidéos ne s'arrêteraient pas là. Une nouvelle étude menée par l'Université de Iowa aux Etats-Unis pointe cette fois un phénomène qui en ferait rêver plus d'un : le ralentissement du vieillissement. Ainsi selon l'expérience ludique réalisée auprès de séniors, "jouer à des jeux de stimulation deux heures par semaine suffirait à ralentir le degré du déclin mental associé au vieillissement naturel".

7- Jeux vidéos et dyslexie !

Il y aurait même des bénéfices à l'égard des personnes atteintes de dyslexie ! En février dernier, des chercheurs italiens ont démontré que jouer à des jeux vidéos d'action peut améliorer les capacités de lecture d’enfants atteints de dyslexie.