Très ordinaire, le sable peut servir de toile de fond pour une oeuvre d'art extraordinaire. C'est ce que prouve Emilie Vincent en dessinant d'immenses mandalas sur les plages bretonnes. Ils attirent les yeux, fascinent et projettent une harmonie sans pareille. Rappelant des labyrinthes aux milles et un remparts, beaux et fragiles à la fois, ils sont uniques.
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A voir ces clichés, l'on croirait que ces motifs sont incrustés dans le sable. Et pourtant, ils sont éphémères, pouvant être balayés et emportés par la mer. L'artiste s'en sert pour exprimer ses sentiments à l'état brut, pour entrer en communion avec le moment présent. « L’idée de voir s’effacer le tracé par l’océan à peine deux heures après avoir terminé me séduisait d’autant plus. Il y a là une belle symbolique de la vie, de sa fragilité, de sa beauté, d’être simplement dans l’instant présent et de le vivre avec présence, sans attachement, sans vouloir, sans croire quoi que ce soit », a-t-elle souligné. Il y a donc toute une philosophie derrière ces fresques extraordinaires.
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L'art d'Emilie Vincent s'apparente au landart. Elle s'y est initiée il y a deux ans, après son déménagement en Bretagne. Pour en mesurer la beauté, il faut un angle en hauteur afin de photographier ses motifs, du haut d'une falaise par exemple. Si vous vous demandez comment Emilie a atterri dans ce type d'art, sachez qu'elle a débuté en dessinant sur le sable avec ses pieds, en marchant, comme vous et moi. Mais contrairement à elle, nous n'avons pas tous le sens artistique dans l'âme. Une créativité qui mérite d'être saluée !