CPF : Pourquoi votre employeur vous doit peut-être 3000 euros

CPF : Pourquoi votre employeur vous doit peut-être 3000 euros

Le jeudi 7 avril, de nombreuses entreprises devront verser 3 000 euros sur les comptes personnels de formation de leurs employés si elles n'ont pas respecté une règle contraignante au cours des dernières années.

De nombreux salariés français vont bénéficier dans les prochains jours d'un versement important sur leur compte personnel de formation (CPF). Jeudi 7 avril est la date limite pour toutes les entreprises d'au moins 50 salariés pour verser la coquette somme de 3.000 euros à titre de pénalité sur les CPF des salariés qui n'ont pas bénéficié d'un entretien professionnel au cours des six dernières années. On vous explique.

L'entretien professionnel est un passage obligé pour le salarié.

Selon la loi, les entreprises de plus de 50 salariés sont tenues d'organiser un entretien professionnel avec leurs salariés tous les deux ans. Un moment d'échange "consacré aux perspectives d'évolution professionnelle du salarié, notamment en termes de qualifications et d'emploi", peut-on lire sur le site du ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion.

Concrètement, il s'agit de faire le point sur la situation et les compétences du salarié et de l'accompagner dans son projet professionnel. Mais ces entretiens doivent aussi permettre d'aborder le compte personnel de formation "et les possibilités d'abondement que l'employeur peut éventuellement financer".

Enfin, tous les six ans, l'entretien professionnel permet de faire un point synthétique sur le parcours professionnel du salarié. Ce dispositif est obligatoire pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.

Quels sont les salariés concernés ?

La pénalité s'applique aux entreprises qui ne réalisent pas ces entretiens obligatoires avec leurs salariés. La pénalité est également appliquée si le salarié n'a pas bénéficié des entretiens prévus et d'au moins une action de formation non obligatoire au cours des six dernières années", explique le ministère du Travail.

Qui sont les salariés concernés ? Ceux qui ont un contrat à durée indéterminée, un contrat à durée déterminée, un contrat d'intérim à temps plein ou à temps partiel, mais aussi les alternants et les salariés en formation. La seule condition est qu'ils puissent justifier de deux ans d'ancienneté dans l'entreprise.