Les distributeurs de bitcoins financent le trafic d'êtres humains et le crime

Les distributeurs de bitcoins financent le trafic d'êtres humains et le crime

La blockchain n'a jamais été aussi populaire, surtout depuis 2021. Il faut dire que les NFT font régulièrement parler d'elles et que les crypto-monnaies connaissent une réelle popularité. Et bien que le bitcoin connaisse une chute spectaculaire, de nombreux investisseurs croient en cette monnaie virtuelle. Pourtant, selon un rapport du Government Accountability Office (GAO), cette monnaie sert au trafic d'êtres humains et à la criminalité. Notamment les distributeurs automatiques de bitcoins. La responsable de l'étude, Gretta Goodwin, explique que la crypto-monnaie offre l'anonymat à ses utilisateurs et les incite à se livrer à des activités illégales. Une critique récurrente des actifs numériques, que les partisans défendent en expliquant que les monnaies fiduciaires sont également utilisées pour financer le crime. Mais que gagne le GAO ?

Gretta Goodwin cite l'exemple de Silk Road, un marché disparu du darknet où l'on pouvait acheter de la drogue en payant en bitcoins. Les distributeurs servent également à déposer de la cryptomonnaie pour la convertir en espèces ou la transférer à d'autres personnes. Cette méthode réduit les risques liés au transport de monnaies fiduciaires. "Les cartels de la drogue et les organisations criminelles transnationales utilisent les monnaies virtuelles pour blanchir les bénéfices de leurs activités", a déclaré la responsable de l'étude. Le GAO explique que les banques et autres institutions financières doivent signaler au Financial Crimes Enforcement Network les transactions qu'elles soupçonnent d'être illégales, et qu'un pic a été enregistré ces dernières années. On parle d'une augmentation des déclarations de 10.000 en 2017 à 40.000 en 2020.

L'étude souligne que les monnaies virtuelles sont utilisées dans le trafic d'êtres humains et en particulier sur le marché du sexe en ligne. Selon l'organisation à but non lucratif Polaris, le bitcoin est "la deuxième méthode de paiement la plus acceptée sur 40 plateformes de prostitution". Les cartes de crédit conservent la première place. Gretta Goodwin estime que les données ne reflètent pas toutes l'ampleur du problème. Le GAO propose des méthodes pour renforcer les poursuites, comme une surveillance plus étroite des distributeurs de bitcoins par le Financial Crimes Enforcement Network. Plus précisément, le rapport demande la collecte d'informations supplémentaires, telles que les adresses physiques de ces lieux, afin de rendre les transactions plus transparentes.