Même s'ils sont probablement prescrits, les faits sont graves et doivent être mis en lumière "pour libérer la parole d'autres femmes", a déclaré l'ancienne journaliste de RMC et BFM. Comme le rapporte le journal Le Parisien, l'ancienne collègue de Jean-Jacques Bourdin a déposé plainte contre lui mardi au commissariat du 14e arrondissement de Paris pour agression sexuelle. Les faits se seraient déroulés en 2013 dans un hôtel cinq étoiles de Calvi, en Corse. Alain Weill, le patron de BFMTV, aurait invité la journaliste à l'Open de Calvi, un tournoi de pétanque. Jean-Jacques Bourdin était également présent.
Les deux journalistes se seraient retrouvés dans la piscine de l'hôtel et Jean-Jacques Bourdin l'aurait "attrapée par le cou et tenté de l'embrasser à plusieurs reprises", rapporte Le Parisien. La jeune femme aurait réussi tant bien que mal à sortir de la piscine et aurait été accueillie par les mots "J'obtiens toujours ce que je veux ! " par Jean-Jacques Bourdin. Suite à cela, elle aurait reçu pendant des mois des "e-mails et des SMS insistants". Ces déclarations ont ensuite été confirmées par Laure Heinich, l'avocate de la plaignante, à l'AFP. La plaignante affirme avoir eu une relation de travail conflictuelle avec le journaliste vedette, avec lequel elle a travaillé "plusieurs années".
Cette dernière, qui a préféré garder l'anonymat, a expliqué au journal francilien : "Je ne suis plus une jeune journaliste qui a peur de perdre son emploi et je sais que je n'aurais pas dû vivre ce que j'ai vécu. Aujourd'hui, je suis rangée et rassurée. Mais pendant des années, je suis allée au travail la peur au ventre et j'étais complètement stressée. Je me plains avec la conviction que d'autres femmes sont également concernées. Le journal Le Parisien rapporte que deux autres femmes sont sur le point de témoigner de faits similaires auprès de la police. Interrogé par le journal, Jean-Jacques Bourdin a déclaré : "Je connais cette personne et j'ai travaillé avec elle. J'avoue m'être baigné avec elle dans la piscine de cet hôtel. Mais je n'ai jamais essayé de l'embrasser de force, ni elle, ni jamais personne d'autre. "